Catherine Deneuve a fait un retour aussi attendu qu’émouvant au Festival de Cannes samedi 10 juillet. Dix-huit mois après son accident vasculaire et cinquante-sept ans après Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, Palme d’or en 1964, l’actrice a monté les marches pour le film De son vivant de la réalisatrice Emmanuelle Bercot, dans lequel elle incarne la mère d’un trentenaire (joué par Benoît Magimel) condamné par un cancer.

Vêtue d’une longue robe noire en velours, Catherine Deneuve a été accueillie par une standing ovation et une pluie d’applaudissements à son entrée dans le Grand Auditorium Louis Lumière. Un moment d’émotion très fort partagé par l’équipe du film et sa réalisatrice Emmanuelle Bercot.

« Je savais que la soirée d’hier, c’était avant tout la soirée de Catherine. Que les gens l’attendaient, elle plus que le film. Ce qui était bien c’est qu’elle était là pour le film, elle n’était pas là pour autre chose, donc les deux événements se sont rejoints », raconte Emmanuelle Bercot. « L’accueil qu’elle a eu, c’est quand même beaucoup d’amour que lui ont démontré les gens et ça m’a énormément touchée de la voir émue aussi. C’était vraiment très fort pour nous d’être à côté d’elle dans ce moment-là », poursuit la réalisatrice.

« Forcément, elle s’était préparée à tout ça, ce n’est pas facile, on s’expose. Et en fait elle s’est laissée complètement transpercer par l’amour que les gens lui témoignaient. »

à franceinfo

Une nouvelle ovation a accompagné la fin de la projection du film d’Emmanuelle Bercot, présenté hors compétition à Cannes avant sa sortie le 24 novembre. Un accueil auquel la réalisatrice a été là encore très sensible. « Je ne sais pas si j’étais sur un petit nuage, parce qu’il y a quelque chose de toujours un peu irréel aussi à Cannes, donc on n’est pas tout à fait sûr que ce qui se passe se passe vraiment, confie-t-elle à franceinfo. Mais en tout cas, j’étais très impatiente de montrer le film à un public – c’est la première fois qu’on le montrait au public – pour savoir si ce que j’avais voulu faire marche. Et ce que j’ai voulu faire, c’est un mélo qui fasse pleurer les gens. Et donc j’ai vu que ça marchait bien, donc ça m’a fait très plaisir ! », poursuit-elle sur le ton de l’humour.

Avec De son vivant, Emmanuelle Bercot signe le récit poignant d’une fin de vie, tout en évitant l’écueil du pathos. « Je pousse assez loin l’émotion dans le film, c’est très volontaire, je vais beaucoup plus loin que là où j’ai pu aller dans d’autres films et j’assume totalement, explique la réalisatrice. Mais après, je dirais qu’éviter le pathos c’est l’élégance et l’intelligence des gens qui jouent aussi, et des acteurs. »

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