En 1975, un ancien étudiant en médecine reconverti styliste lance en Italie, aux côtés de son compagnon Sergio Galeotti, sa marque de mode éponyme. Son nom ? Giorgio Armani.

Son crédo ? Des costumes pour hommes à l’élégance effortless et au confort tout terrain qui redéfinissent les canons du traditionnel tailoring italiens. Coupes souples, matières légères, teintes neutres : sa silhouette révolutionnaire se voit rapidement couronnée de succès, incitant le créateur avant-gardiste a décliné ses idées visionnaires au prêt-à-porter féminin.

Un empire était né, Giorgio Armani n’ayant eu de cesse de repousser les limites de sa petite entreprise de mode milanaise, la propulsant avec audace dans les sphères hollywoodiennes comme les salons feutrés royaux ou encore les scènes de concert. Une façon de marquer profondément son époque, comme l’illustrent ces quelques instants d’anthologie de la pop culture.

1980 – Richard Gere en Armani dans le film American Gigolo

Cinq ans à peine après avoir lancé sa marque éponyme, Giorgio Armani devient du jour au lendemain le couturier dont tout le monde parle. Et pour cause, le couturier vient de réaliser les costumes de Richard Gere, alors nouvelle coqueluche d’Hollywood, pour les besoins du mythique film American Gigolo.

Campant le rôle de Julian Kaye, un « escort boy » sophistiqué au style impeccable, l’acteur américain porte alors à l’écran ce qui deviendra la marque de fabrique de la maison Armani : des costumes révolutionnaires à l’élégance effortless, mais aussi des chemises preppys un brin déboutonnées, des pantalons de toile aussi légers que bien coupés et de sublimes trenchs structurés.

Bref, l’essence du glamour à l’américaine combinée au savoir-faire des ateliers italiens se mua rapidement en référence stylistique pour les hommes en quête d’un vestiaire singulier. Quant à Richard Gere il est resté, sans surprise, un inconditionnel de la maison.

1981 – La pochette de Nightclubbing, l’album de Grace Jones

C’est l’une des pochettes d’album les plus iconiques de l’histoire de la musique contemporaine. Coupe en brosse rétro-futuriste, cigarette désinvolte et regard tueur : pour son 5e opus studio, Nightclubbing, l’iconique Grace Jones joue plus que jamais la carte d’une sensualité androgyne, avec pour seul apparat, une veste noire portée à même la peau, dont la coupe incisive dévoile avec glamour sa menue poitrine.

Si le cliché est sans surprise signé Jean Paul Goude, la veste à la taille cintrée et aux épaules accentuées porte quant à elle la style signature de Giorgio Armani.

1987 – Les Incorruptibles

Après American Gigolo, Giorgio Armani devient le costumier de prédilection des réalisateurs américains tels que Brian de Palma qui, pour son thriller de 1987 confie au créateur italien la réalisation des costumes de l’officier Eliott Ness, aka Kevin Costner qui fait alors face à un Robert de Niro mué en Al Capone.

Giorgio Armani imaginera alors de nombreux costumes 3 pièces à la mode de Prohibition américaine, y compris le fameux ensemble gris qu’il porte lors de la mythique scène finale sur les toits du tribunal.

Trois ans plus tard, c’est pour un autre film de gangster – Les Affranchis de Martin Scorcese – que le créateur fera preuve de beaux et loyaux services, recréant l’emblématique garde-robe des barons de la mafia new-yorkaise de 1955 à 1980. Les deux artistes ont depuis maintes fois collaborés ensemble

1990 – Julia Roberts aux Golden Globes

C’est ce qu’on appellerait aujourd’hui « casser les internets ». Alors qu’elle vient de remporter son premier Golden Globes pour son rôle dans Potins de femmes Julia Roberts et les clichés l’immortalisant dans un costume oversize Giorgio Armani font le tour de la planète.

Deux pièces ultra-structurées de teinte grise, chemise à col pointu strictement boutonnée, cravate ostentatoire typique des années 80 : la silhouette masculine contraste habilement avec l’ultra féminité de l’actrice à la crinière ébouriffée et au sourire ravageur, entérinant l’un des red-carpet moment les plus mémorables du couturier.

1992 – Jodie Foster aux Oscars

Lorsqu’elle reçoit son second Oscar à seulement 28 ans pour son rôle dans Le silence des agneaux aux côtés d’Anthony Hopkins, Jodie Foster donne le ton avec un costume Armani aux lignes racées, couplant veste minimaliste et pantalon surbrodé, le tout accessoirisé de gants blancs satinés.

Par la suite, l’actrice prodige ne cessera de s’en remettre au génie créatif du créateur pour ses tenues de tapis rouge, comme lors des Golden Globes de 2012 où elle apparaîtra dans une robe bustier Armani doté d’un drapé frontal devenu la marque de fabrique du couturier.

1996 – Sharon Stone en Giorgio Armani aux Oscars de 1996

Qui d’autres que Sharon Stone pour fouler le tapis rouge des Oscars dans une tenue mixant un col roulé basique noir Gap et théatrale manteau de velours noir griffé Armani ?

Un instant mode résolument resté dans les archives, prouvant que l’élégance peut aussi prendre naissance dans le mix&match, la couture et le prêt à porter.

2000 – La rétrospective Giorgio Armani au musée Guggenheim

Adulé par les célébrités, reconnu par ses pairs et omniprésent dans les tendances de son temps, Giorgio Armani voit son œuvre stylistique célébrée par les grandes institutions culturelles dont le prestigieux musée Guggenheim de New York qui lui consacre une rétrospective hors du commun en 2000.

Une première pour ce temple de l’art moderne, qui présentera également cette exposition au musée Guggenheim de Bilbao, en Espagne.

2001 – La couverture du Vogue UK pour le Jubilé de la Reine Elizabeth II

C’est sans doute l’un des tours de force majeurs de Giorgio Armani. Alors que Vogue UK dédie la couverture de son numéro de décembre 2001 au Jubilé de la Reine Elizabeth, célébrant 50 ans de règne, le magazine de mode ne fait pas le choix d’un designer britannique pour habiller une Kate Moss – plus british que jamais – mais bien l’iconique designer italien. Une prouesse !

2005 – La création d’Armani Privé

Conçu pour contrer un marché du tapis rouge en voie de saturation, le lancement d’Armani Privé – une maison de couture à part entière au sein de la galaxie multi-marques du créateur et business man italien – est tout de suite (ou presque) auréolé de succès.

Dès la première collection, des célébrités de premier plan telles que Cate Blanchett – nommée quelques années plus tard égérie de la marque – et Charlize Theron adoptent ces silhouettes pour fouler le tapis rouge.

En 2011, Anne Hathaway sera la première maîtresse de cérémonie à porter une robe de soirée Armani Privé. L’année suivante, c’est Rihanna, alors égérie Armani Jeans, qui fera sensation aux Grammy Awards avec une robe noire renversante au décolleté incisif et au dos-nu suggestif.

2006 -Le mariage de Katie Holmes et Tom Cruise

Mariage glamour aux allures de cérémonie hollywoodienne, le mariage de Katie Holmes et Tom Cruise fut l’occasion pour Giorgio Armani de démontrer ses talents de couturier nuptiale, le designer italien ayant été choisi par le couple pour confectionner leurs deux tenues.

Un exercice de style à part, qu’il n’a eu de cesse de relever avec virtuosité, que cela auprès de célébrités ou de clientes anonymes.

2008 – Beyoncé aux American Music Awards

En arborant une silhouette Armani Privé sur la scène des American Music Awards, Beyoncé devient l’une des premières chanteuses américaines à se produire dans une tenue issue directement des ateliers de couture Armani.

Audacieuse et flamboyante, la veste-body ultra-glamour choisie par Queen B, interprétant alors le mythique Single Ladies, contraste avec la traditionnelle silhouette signature de la maison italienne, séduisant les amatrices de looks ultra-glamour.

2009 – La campagne Emporio Armani avec David et Victoria Beckham.

Plus qu’un couturier, Giorgio Armani est, en somme, un metteur en scène hors pair, comme le prouvent ses campagnes à l’esthétique visuelle ultra-désirable.

Parmi les plus marquantes, on note celle du label Emporio Armani Underwear pour laquelle le couple Beckham n’a pas hésité à prendre la pose avec sensualité, réjouissant plus particulièrement les fans (des abdos) du célèbre footballeur britannique David Beckham.

2010 – Megan Fox pour la campagne Armani Jeans

Business man visionnaire, Giorgio Armani a su faire de son nom le synonyme d’un empire en lançant différents labels à son nom tels que Armani Underwear, Armani Jeans, Emporio Armani, ou encore A/X Armani Exchange.

Le but ? Démocratiser la marque et la rendre accessible au plus grand nombre à travers des concepts-stores ultra-attractifs et des campagnes au fort écho médiatique. Un exemple parmi (tant) d’autres : celui de la campagne Armani Jeans avec l’irrésistible Megan Fox.

2011 – Le mariage de Charlène et Albert de Monaco

Au-delà d’Hollywood, Giorgio Armani a su se faire également une réputation auprès des grands de ce monde et plus particulièrement les différentes cours royales européennes.

C’est donc sans surprise qu’en 2011, le créateur italien est choisi par Charlene de Monaco pour confectionner ses magistrales robes de mariée : celle de la cérémonie religieuse, digne d’un conte de fées, et celle, plus contemporaine, conçue pour être portée lors de la réception.

Des créations qui témoignent du savoir-faire de la maison, comme ont pu le constater les nombreux invités et les quelque millions de spectateurs du mariage princier.

2014 – George Clooney et Amal Alamuddin, en Giorgio Armani lors de leur mariage

Inconditionnel de la marque depuis ses débuts dans la série télévisée Urgences, George Clooney ne manque jamais (ou presque) de fouler le tapis rouge dans un costume signé Armani.

D’ailleurs, comme le fait remarquer l’édition américaine de Vanity Fair, il fut un temps où même ses partenaires l’accompagnaient à ces soirées mondaines dans des créations Giorgio Armani ou Armani Privé, de Sarah Larson à Stacy Keibler en passant par Elisabetta Canalis.

Peu surprenant donc, que pour son mariage vénitien avec l’époustouflante Amal Alamuddin. Autre fidèle amateur du style Armani ? Leonardo Dicaprio qui, depuis le succès de Titanic, fait rarement défaut à la maison italienne.

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