« Le Festival de Cannes est un des événements les plus médiatisés dans le monde. Après une crise si pesante, c’est l’occasion de relancer fortement le désir, l’appétit de cinéma et le goût de sortir », estime Laurent Creton, professeur d’économie du cinéma à l’université Sorbonne-Nouvelle à Paris.

« La réouverture des salles de cinéma a donné de bons résultats en France. Dans d’autres pays, c’est beaucoup moins net. Le Covid-19 n’a pas provoqué de fermeture de salles, au contraire des Etats-Unis. Quand on regarde ce qui a été fait en France pendant la crise, l’accompagnement de l’Etat a été au rendez-vous », assure-t-il mardi 6 juillet en direct de Cannes (Alpes-Maritimes).

« A Cannes, ce qui compte, c’est l’émerveillement »

Le cinéma doit-il composer avec les plateformes pour survivre ? « Le cinéma en a vu d’autres avec la télévision, puis la vidéo et la vidéo à la demande. L’évolution des pratiques n’est pas contradictoire et pas nécessairement concurrentielle frontalement avec les sorties en salles », juge ce spécialiste de l’économie du cinéma.

« A Cannes, ce qui compte, c’est l’émerveillement, les nouveaux projets, les rencontres, pas les chiffres. Pour la fréquentation, c’est surtout à l’automne qu’il faudra scruter les chiffres« , conclut Laurent Creton. 

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