La migraine est une maladie invalidante. Elle se caractérise par des crises récurrentes qui se traduisent par de pénibles maux de tête. Et si la clé pour soulager cette céphalée était de surveiller le contenu de son assiette ? Découvrez quels sont les aliments à privilégier, selon une récente étude réalisée par des chercheurs américains.

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Nausées, difficultés à supporter la lumière et le bruit, douleur modérée à sévère d’un seul côté de la tête… Ces différents symptômes se manifestent lorsque l’on souffre d’une migraine. Cette maladie concerne 11 millions de personnes en France, selon l’Assurance Maladie. Elle correspond à un mal de tête pulsatile, dont la durée est de 4 à 72 heures. Cette céphalée survient par crises récurrentes avec entre elles des intervalles de temps au cours desquels le patient ne présente pas de symptômes. Ces maux de tête sont causés par des facteurs psychologiques, hormonaux, alimentaires ou du mode de vie de la personne migraineuse.

Cette pathologie a un fort retentissement sur la qualité de vie du malade. Pour lutter contre les crises, le patient peut adopter certains réflexes et gestes simples, tels que s’allonger dans une pièce calme et sombre ou mettre un linge sur son front. Autre remède pour diminuer la douleur liée à cette céphalée : prendre des médicaments, plus précisément des antalgiques ou des anti-inflammatoires.

En cas de migraine, il est aussi recommandé d’éviter de consommer certains aliments, qui peuvent déclencher les maux de tête, et d’en privilégier d’autres. Mais sur quels produits faut-il miser pour réduire la fréquence des crises ? Une étude, dont les conclusions ont été publiées ce 1er juillet dans le British Medical Journal (BMJ), a révélé quelle alimentation adopter pour soulager cette céphalée.

Migraines : trois régimes alimentaires testés

Les recherches ont été menées par une équipe de chercheurs du National Institute on Aging (NIA), du National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA) et de l’Université de Caroline du Nord (UNC) à Chapel Hill (Etats-Unis). Dans une ancienne étude, les scientifiques avaient découvert que consommer des aliments pauvres en acide linoléique, un acide gras présent dans les huiles végétales et certains oléagineux, et des produits riches en oméga-3 pouvait calmer les inflammations des voies de la douleur liée à la migraine.

Pour les besoins de ces nouveaux travaux, les scientifiques ont suivi 182 personnes atteintes de migraine 5 à 20 jours par mois. Les volontaires ont été divisés en trois groupes. Chaque groupe a dû suivre un régime alimentaire spécifique. Les chercheurs ont donné à tous les participants des kits de repas composés de poissons, de légumes, de houmous, de salades et des produits pour le petit-déjeuner.

Le premier groupe a reçu des repas comportant riches en poissons gras ou en huiles de poissons et pauvre en acide linoléique. Quant aux volontaires du deuxième groupe, ils ont consommé des repas avec des niveaux élevés de poissons gras et d’acide linoléique. Les participants du dernier groupe ont mangé des repas contenant des niveaux élevés d’acide linoléique et une teneur réduite en poissons gras.

Pendant toute la durée de l’expérience, soit 16 semaines, les volontaires ont dû noter le nombre de jours de migraine, la durée et l’intensité des crises. Les scientifiques leur ont aussi demandé d’évaluer l’impact des maux de tête sur leur qualité de vie. Au début des travaux, les participants avaient en moyenne plus de 16 jours de céphalées par mois et ressentaient des douleurs pendant plus de 5 heures par jour.

Migraines : une alimentation plus riche en poissons gras permettrait de venir à bout des crises

Les auteurs de l’étude ont constaté que le régime alimentaire riche en poisson gras et pauvre en acide linoléique a diminué la fréquence et l’intensité des crises. Selon les résultats, cette alimentation a réduit de 30 à 40 % le nombre total d’heures de migraine par jour et le nombre total de jours de maux de tête par mois.

« Cette recherche a permis de trouver que les changements de régime alimentaire ont le potentiel d’améliorer une douleur chronique très débilitante comme la migraine sans les inconvénients connexes des médicaments souvent prescrits », a conclu Luigi Ferrucci, directeur scientifique du National Institute of Aging et auteur de l’étude.

Source : British Medical Journal

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