Le premier extrait, Remember We Were Lovers, lâché par surprise il y a quelques semaines, avait donné le ton. Une beauté froide et saisissante, deux voix qui s’entremêlent, un scénario bien rôdé. Jehnny Beth, à peine remise de son premier album solo To Love Is To Live, et le légendaire Bobby Gillespie rejouent sur disque le duo d’amoureux en pleine interrogation existentielle.

Pour le chanteur de Primal Scream, groupe culte, ce projet est né dans une grande simplicité : « Avec Primal Scream, on a fait 11 albums, le premier en 1987… Je crois qu’on avait simplement envie d’essayer quelque chose de nouveau, de différent, et de voir où ça nous mènerait« . Quant à la Française Jehnny Beth, qu’on retrouvera aussi devant la caméra le 21 juillet dans le très attendu Kaamelott, elle habille parfaitement des mélodies imparables. Sa voix serpente au fil des notes, pour « envelopper » celle de Bobby Gillespie.

« Moi j’écoute beaucoup les ‘backing vocals’, car c’est une émotion particulière, c’est derrière mais en même temps très libre. »

Pour Bobby Gillespie, cet exercice de soul absolue n’est pas bien différent de ce qu’il pratique depuis déjà un moment : « On a toujours eu ce côté ballades romantiques dans notre répertoire« .

« À un certain point j’ai réalisé combien la musique parlait à ma mélancolie, et j’adore ça ! C’est une forme musicale très lyrique, très poétique, et très digne. »

Et avec cet album commun, Utopian Ashes, on touche au coeur de ce que la musique a de plus sensible à nous apporter.

Un duo élégant pour raviver la flamme country soul | La chronique de Yann Bertrandécouter

Bobby Gillespie et Jehnny Beth, Utopian Ashes (Legacy/Sony Music). Album disponible. En concert au Pitchfork Festival à Paris cet automne.

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