Plus coquines que divines, les paroles des chansons de Francky Vincent ne sont pas toutes compatibles avec la morale religieuse. Un léger souci pour le chanteur grivois, dont la mère enseigne le catéchisme.
Francky Vincent
« Je suis sans pudeur, en humeur et en chaleur » : avec cette déclaration flamboyante, Francky Vincent a donné le ton, ce jeudi 1er juillet dans L’éclair de Guény. Le chanteur ne rechigne, il est vrai, jamais à assumer son côté coquin. Il suffit s’écouter ses chansons, de lire son autobiographie Ma fesse cachée (qui contient des anecdotes très croustillantes) ou de se pencher quelques secondes sur sa carrière pour constater qu’il a toujours été ainsi. Dès ses débuts dans les années 80 aux Antilles, Francky Vincent était surnommé « Docteur Porno » et « le Zoukeur X ». Lorsqu’il a enfin percé en métropole en 1994, tout le monde a pu avoir une idée du personnage avec son tube Fruit de la passion : « Je n’suis pas branché sentiments, j’suis plutôt super amant / Aujourd’hui tu vas oublier tous les tocards qui n’ont pas assuré », chantait l’artiste. Et parce qu’il n’y « pas que la fesse dans la vie, y a le sexe aussi », Francky Vincent a multiplié les titres aux noms aussi évocateurs que Tu pues du cul, Alice ça glisse ou Tu veux mon zizi. De quoi désespérer sa pauvre mère.
Francky Vincent fait en revanche la fierté de son père
« J’ai eu des problèmes avec ma mère surtout, parce que ma mère est hyper pieuse, enseignant le catéchisme au sein d’une chorale d’église. Elle est religieuse… donc chorale religieuse. Et moi j’arrive avec mes chansons vicieuses… », s’est-il souvenu avec humour ce jeudi 1er juillet dans Un éclair de Guény. Si sa maman n’appréciait pas tous ses textes, ils ne se sont jamais brouillés pour ça : « Je n’étais pas rejeté par ma mère, je suis quand même son fils avant tout, a précisé Francky Vincent. Après je me suis bien rattrapé parce que j’ai dédié une de mes chansons à ma mère et ça a redoré mon blason. » Entre deux tubes sur ses aventures sexuelles, l’artiste a écrit un titre étonnamment tendre, qui tranche avec le reste de son répertoire.
Aka Manman est sorti pour la première fois aux Antilles en 1988, avant d’être transformé en Chez maman sur l’album A la folie en 1999. « C’est une femme exceptionnelle, il n’y en a pas deux dans le quartier comme elle », déclame dans cette chanson un fiston admiratif. S’il n’a pas toujours fait la fierté de sa mère, Francky Vincent a en revanche fait plaisir à son père avec ses tubes coquins : « Par contre mon père m’encourageait, a-t-il confié dans Un éclair de Guény. Parce que mon père, il adore ça ! Peut-être que je tiens ça de lui. » En tout cas, ce n’est sans doute pas à sa mère qu’il doit sa passion pour les grivoiseries.
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