Mercredi 23 juin, France 5 a diffusé un entretien inédit avec Axel Kahn, atteint d’un cancer incurable, dans l’émission La Grande Librairie. L’ancien président de la Ligue nationale contre le cancer s’est livré avec beaucoup d’émotion sur cette déclaration qu’il n’oubliera jamais.
Axel Kahn
Le 17 mai dernier sur France Inter, Axel Kahn révélait une terrible nouvelle à ses admirateurs. L’ancien président de la Ligue nationale contre le cancer est atteint d’un cancer incurable et voit dangereusement se rapprocher la mort. « Je vais mourir, bientôt. Tout traitement à visée curative, ou même frénatrice, est désormais sans objet. La mort m’est habituelle depuis si longtemps, elle ne m’obsède pas« , avait-il également écrit dans sa « lettre d’adieux » publiée sur son compte Facebook. Alors qu’il vit sans doute ses derniers moments, le scientifique a pourtant trouvé la force d’accorder un entretien, chez lui, à François Busnel pour l’émission La Grande Librairie sur France 5, diffusé hier soir.
L’émotion et l’amour
Alors qu’il expliquait avoir dû se préparer pour ne pas apparaître dans « un délire opiacé« , Axel Kahn est apparu très serein, très philosophe même pour revenir sur sa vie, ses combats, et sa vision de la mort qui l’attend au tournant. Il s’est notamment rappelé au souvenir de son père, le philosophe Jean Kahn, qui s’est tragiquement suicidé en 1970 alors que son fils n’avait que 26 ans. Un père auquel il pense lorsqu’il part en aventure : « Un jour que je marchais sur le GR Corse (célèbre chemin de randonnée sur l’île de Beauté), j’ai été pris d’un désespoir immense (…) Je me suis dit : ‘moi je vis cela et papa ne pourra pas le vivre’. Ça s’est transformé en ‘je ne verrai pas vieillir mon père’« , raconte-t-il.
L’occasion également de se souvenir de sa plus belle déclaration, lui pour qui l’amour a pris une toute autre forme face au drame de sa situation de santé : « Un jour, j’ai dit à une femme dont j’étais amoureux, quelque chose qui peut sembler ridicule, et qui a pu lui sembler ridicule, mais qui pour moi, encore aujourd’hui, correspond à la plus belle déclaration que j’ai jamais faite : ‘J’aimerais vieillir avec toi‘ », lance-t-il avec beaucoup d’émotion à François Busnel, lui aussi touché par le moment. Une chose est sûre, Axel Kahn ne laissera jamais personne insensible à ses paroles. Jusqu’à la fin…
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