Cette femme âgée de 40 ans est accusée du meurtre de son mari violent et proxénète. Elle comparaît à la cour d’assises de Chalon-sur-Saône.
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Bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser à Jacqueline Sauvage en écoutant Valérie Bacot raconter son histoire personnelle. En 2016, Valérie Bacot a tué son mari, âgé de 61 ans, d’une balle dans la nuque. Elle a ensuite enterré son corps dans un bois, à quelques kilomètres de chez elle, aidée de ses fils qui ont gardé le secret. Mais, en 2018, la mère du petit ami de sa fille la dénonce aux gendarmes. « Mon fils m’a dit ‘Valérie a tué son mari. Je l’ai aidée à l’enterrer. Si elle ne l’avais pas fait, c’est moi qui l’aurais fait », a-t-elle déclaré lors d’une déposition. La jeune femme est alors mise en examen pour assassinat.
Son mari avait aménagé une voiture pour qu’elle s’y prostitue
Elle a vécu l’enfer depuis son adolescence, entourée d’une mère alcoolique, violente et d’un beau-père tout aussi cruel, accro aux films pornos qui abusa d’elle lorsqu’elle avait à peine 12 ans. Pour ces agressions sexuelles, l’homme sera condamné à deux ans de prison. A sa sortie, il se met en couple avec elle. La jeune femme n’a alors que 17 ans, vit sous emprise et veut, à l’époque, s’éloigner de sa mère. Avec lui, elle aura quatre enfants. Une histoire sordide à laquelle la jeune femme, une fois mise en examen en 2017, a ajouté un chapitre tout aussi effrayant. Elle révélait alors que son mari la prostituait depuis quatorze ans, entre 20 et 50 euros la passe sur des aires de repos en bordure des routes nationales. La jeune femme recevait des hommes dans une Peugeot 806 spécialement aménagée par son mari qui lui donnait même des instructions par une oreillette, rapporte Le Monde. C’est d’ailleurs dans ce véhicule qu’elle l’abattra d’un coup de revolver. Pour expliquer son geste, elle rapporte une conversation entendue entre sa fille et son père. L’homme lui demandait « comment elle était sexuellement ». Valérie Bacot comprend trop bien le sens de cette phrase. Il veut prostituer sa propre fille. Le lendemain, elle tente en vain de lui faire avaler des somnifères. C’est alors qu’elle glissera une arme dans son sac. Après une passe dans la voiture, son mari se rhabille, de dos. Elle tire. Pour ce geste, elle encourt la prison à perpétuité. Le procès doit durer toute la semaine. Comme pour Jacqueline Sauvage, l’opinion se mobilise. Une pétition demande sa remise en liberté.
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