Invité à réagir sur BFM TV, le Dr Martin Blachier a demandé la levée du couvre-feu. Selon lui, le dispositif n’a plus d’incidence sur la situation épidémique du pays.

Le couvre-feu devrait-il s’arrêter ? Alors que de multiples fêtes sauvages parisiennes ont été constatées ce week-end, la présidente LR de l’Île-de-France Valérie Pécresse demande désormais à ce que la mesure soit levée. « Il faut dire à la jeunesse on vous demande de respecter les gestes barrière, faites-le, et en échange, on supprime le couvre-feu », a-t-elle proposé sur BFM TV. Désormais établi à 23 heures, le dispositif ne semble n’avoir aucun effet sur la situation sanitaire du pays, comme le constate le Dr Martin Blachier. L’épidémiologiste très médiatisé, également invité sur BFM TV, est d’accord avec Valérie Pécresse pour arrêter le couvre-feu.

« Le couvre-feu à 23 heures, entre aujourd’hui et le 30 juin, ne va pas changer la situation épidémique, qui n’est pas résolue. Avec cette période estivale, ce n’est pas le couvre-feu qui va changer la situation », soutient le médecin de santé publique, qui n’hésite pas à avoir des opinions tranchées. Avec la montée en puissance de la vaccination, désormais ouverte à tous, le respect d’un couvre-feu pourrait avoir moins de sens. « Comme la logique était de dire que c’était la vaccination qui permettait de déterminer la levée des mesures restrictives, et que l’on voit que c’est essentiellement l’été qui appuie très fort sur l’épidémie, il n’y a plus trop de raisons d’avoir ces étapes les unes derrière les autres« , assume Marin Blachier.

L'épidémiologiste Martin Blachier estime que le couvre-feu "n'a plus vraiment de sens" sur le plan sanitaire pic.twitter.com/DNCWAhjfIQ

Gare à un déconfinement trop rapide, selon certains spécialistes

« Sur un plan sanitaire, ça n’a pas vraiment de sens », poursuit-il, même s’il respecte la nécessité pour le gouvernement de respecter les différentes étapes qu’il a fixées. « Il y a un calendrier qui avait été déterminé et je comprends aussi que l’on veuille tenir le calendrier. C’est vrai qu’il n’a pas vraiment de sens si l’on garde les données brutes« , répète-t-il. Une opinion loin d’être partagée de tous. Certains spécialistes alertent sur un déconfinement trop rapide. « Partout où on déconfine trop rapidement, on risque d’arriver à un plateau. En décembre, à la fin du deuxième confinement, on était sur un plateau de 10 000 cas par jour et ça n’a fait que monter », a récemment mis en garde Antoine Flahaut, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, sur BFM TV.

Crédits photos : Capture d’écran – BFM TV

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