La nouvelle série d’anticipation « The Feed » qui explore la dépendance de la société à la technologie arrive dès le jeudi 28 novembre sur Starzplay. Elle n’est pas sans rappeler « Black Mirror », mais est-elle à la hauteur de son modèle ?
De quoi ça parle ?
Dans un futur proche, le cerveau de chacun est connecté à un même système. Chaque interaction, chaque émotion, chaque souvenir peut être partagé instantanément. Tom, dont le père en est l’inventeur, s’en méfie, surtout lorsqu’il apprend qu’il a l’intention de pousser les curseurs encore plus loin. Puis, quelque chose – ou quelqu’un- va commencer à rentrer dans la tête des gens et prendre le contrôle de leur esprit en utilisant le système. N’importe qui peut se réveiller aux côtés d’un proche qui est devenu quelqu’un d’autre, quelqu’un aux pulsions meurtrières…
Disponible sur Starzplay dès le 28 novembre. 2 épisodes vus sur 10.
A quoi ça ressemble ?
C’est avec qui ?
Essentiellement britannique, la distribution de The Feed est composée du duo Guy Burnet (Counterpart) / David Thewlis (Harry Potter) dans les deux rôles principaux du père et du fils Hatfield. La matriache est incarnée par Michelle Fairley, la Catelyn Stark de Game Of Thrones. Quant à la femme du héros, elle est jouée par Nina Toussaint-White, vue notamment dans la sensationnelle Bodyguard.
ça vaut le coup d’oeil ?
Le succès mondial de la série britannique Black Mirror fait forcément des jaloux, et chez les concurrents de Netflix on s’active pour proposer des récits d’anticipation qui pourraient captiver le public et susciter un enthousiasme équivalent. Chez Amazon -mais chez nous proposée sur Starzplay- The Feed tente sa chance en partant d’une idée plutôt charmante sur le papier : étirer le pitch de ce qui aurait pu être un épisode du show de Charlie Brooker sur une dizaine d’épisodes. Erreur fatale du système : c’est dans la brieveté, la concision et la variété que Black Mirror a su trouver sa place dans le cloud des meilleures séries de la décennie. The Feed, qui a choisi l’option du soap familial mixé au thriller technologique, se perd souvent en conjectures à un rythme apathique.
Si la mise en scène, classieuse, tente régulièrement d’en mettre plein les yeux -et il est vrai qu’en termes d’images pures et de décors, la qualité est au rendez-vous- les personnages évoluent dans un univers qui manque de vie, de chair, d’humanité, et les conflits familiaux et moraux, caricaturaux, ne sont pas suffisants pour maintenir l’intérêt sur la longueur, d’autant que les personnages ne provoquent pour la plupart que très peu d’empathie. Les quelques intrigues domestiques racontées en miroir de cette nouvelle technologie sont peu convaincantes et les comédiens semblent subir des dialogues peu inspirés. L’ambition ne réside pas non plus dans le mystère central, celui des utilisateurs qui deviennent de terribles meurtriers, qui aurait dû n’être qu’une sous-intrigue d’un ou deux épisodes et non le fil rouge des dix tant il est mince.
The Feed n’a rien de plus à raconter qu’un épisode de Black Mirror, mais prend malgré tout son temps pour le faire. On lui préfère sans hésitation Years And Years, proposée sur Canal+ et la BBC cette année, en tous points renversante et inoubliable sur des thématiques similaires.
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