Certaines adorent son parfum, d’autres le fuient. La valériane, cette plante à la fleur blanche et dotée d’une longue tige, qui prolifère dans les prés à la sortie de l’hiver, a fait valoir ses vertus médicinales depuis l’Antiquité : des médecins grecs comme Hippocrate ou Galien font déjà mention de son efficacité contre les troubles du sommeil.
Aujourd’hui utilisée en phytothérapie, la valériane, aussi appelée herbe à chats (les félins sont irrésistiblement attirés par son odeur) ou valeriana officinalis (du verbe latin valere, “bien se porter”), est connue pour les vertus sédatives et apaisantes tirées de sa racine.
Une mise en garde s’impose cependant : la valériane peut provoquer des réactions indésirables chez certaines personnes. Relaxante chez certains, elle peut provoquer des crises angoisses chez d’autres.
Elle est également déconseillée chez les femmes enceintes ou qui allaitent et les enfants de moins de 12 ans. Par ailleurs, il est fortement déconseillé d’en prendre en même temps que des médicaments tels que les somnifères ou antidépresseurs. Il est donc recommandé de s’adresser à un médecin avant tout traitement phytothérapique.
La valériane, la plante du sommeil
Originaire d’Europe et des régions tempérées de l’Asie, la valériane est utilisée assez rapidement pour ses qualités thérapeutiques. En phytothérapie, c’est la racine que nous consommons. Le rhizome (tige souterraine) une fois séché, est broyé afin d’être ensuite consommé sous forme de gélule, infusion ou teinture.
Cette “plante du sommeil” garantit un effet anxiolytique grâce à sa composition. On y trouve de l’huile essentielle, mais surtout des substances telles que l’acide valérénique, la glutamine, les terpénoïdes et les valépotriates, à l’origine des propriétés sédatives de la plante et de son rôle de neuromédiateur (elle endort le système nerveux central).
Dans le cadre d’une cure et consommée sous forme de gélule ou en infusion, la valériane favorise l’endormissement sans créer d’effet d’accoutumance (l’effet n’est pas immédiat, il s’agit d’en prendre régulièrement sur une période qui ne doit pas dépasser six semaines).
Prise sous forme de teinture, c’est-à-dire diluée dans de l’eau chaude (la posologie recommandée est de 20 gouttes cinq fois par jour, mais il est préférable de s’adresser au préalable à un médecin), la valériane agit contre le stress et l’anxiété.
Si la valériane ne vous convient pas, il existe d’autres plantes, en phytothérapie, préconisées contre les troubles du sommeil, telles que la camomille, l’aubépine, le houblon, la lavande, la mélisse ou la passiflore. Vous avez l’embarras du choix…
Une plante “bipolaire” qui calme ou excite
La racine de la valériane a un goût âcre en bouche, et, selon l’herbaliste Christophe Bernard (sur son site spécialisé Althea Provence), “en énergétique des plantes, l’âcreté calme les états de tension nerveuse et musculaire.”
Elle est aussi rangée dans la catégorie des plantes dites “chaudes” et, de par cette caractéristique, est recommandée pour les personnes dotées d’une mauvaise circulation sanguine, notamment en ce qui concerne les centres cérébraux et nerveux. La valériane est donc un atout pour ceux qui manquent de tonus et d’énergie.
La valériane est aussi reconnue pour être un antispasmodique efficace. D’un côté elle détend les muscles mais peut aussi soulager les spasmes intestinaux, menstruels avec aménorrhées, musculaires ou encore spasmes des bronches. En effet, grâce à ses vertus sédatives, la valériane agit comme un analgésique.
Néanmoins, c’est aussi une plante connue pour sa dualité. En effet, toujours selon Christophe Bernard, la valériane ne convient pas vraiment aux personnes dotées d’un caractère dit “chaud”, c’est-à-dire qui sont actives, sportives, voire hyperactives. En effet, chez ces personnes, la valériane peut provoquer le contraire de l’effet escompté : du stress, des angoisses et, la nuit, des cauchemars.
“François-Joseph Cazin, célèbre médecin de campagne du début du XVIIIe siècle, expliquait que, dans certains cas, elle excite le système nerveux, accélère le pouls et donne un sentiment d’oppression dans la poitrine”, détaille un article de Plantes et Santé, traitant de l’ambivalence de la plante.
Recommandations à propos de la Valériane
Rappel : La médecine conventionnelle repose sur la prescription de médicaments dont l’efficacité a été démontrée et validée scientifiquement par des essais cliniques dans les indications considérées. Les médicaments homéopathiques ou phytotérapeutiques ne s’appuient pas sur la médecine basée sur les preuves, mais sur la notion d’usage traditionnel. Afin de pouvoir être commercialisés, les médicaments homéopathiques doivent avoir fait l’objet d’un enregistrement ou posséder une autorisation de mise sur le marché.
Pour des pathologies graves (cancer) ou chez les personnes à risque (nourrisson, enfant, personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques), l’homéopathie peut être utilisée en complément mais jamais en remplacement des médicaments non homéopathiques prescrits par un médecin. L’arrêt de ces derniers au profit de médicaments homéopathiques pourrait interférer de façon préjudiciable sur l’évolution de ces pathologies.
Au moindre symptôme et avant toute prise d’un traitement, il est nécessaire de consulter un médecin inscrit au tableau du Conseil National de l’Ordre des Médecins.
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