La princesse de 20 ans, fille du duc et de la duchesse de Chartres, est l’une des participantes de prestige du Bal des débutantes qui se tiendra à Paris, le samedi 30 novembre. Interview.
Il est de ces princesses qui n’habitent pas dans les châteaux de contes de fées. Louise d’Orléans, 20 ans, est l’une d’entre elles. Jeune première de prestige du Bal des débutantes, qui se tiendra le samedi 30 novembre sous les ors du Shangri-La, à Paris, la fille du duc et de la duchesse de Chartres est l’une des dernières princesses de France. Ce qui n’empêche pas cette fan de Johnny Depp et Leonardo DiCaprio de mener une existence ordinaire – ou presque. Élève en troisième année à l’École d’ingénieur agroalimentaire (ISA) de Lille, Louise d’Orléans partage avec ses 1400 abonnés Instagram et comme toutes les jeunes femmes de son âge, ses vacances au ski, son voyage en Amérique Latine, ou encore ses virées entre amis. Entretien avec une princesse moderne.
Révérence et réseaux sociaux
Madame Figaro. – Que signifie être une princesse, en France, en 2019 ?
Louise d’Orléans. – Je n’ai pas reçu une éducation différente de mes amis. Mon père m’a transmis la valeur du travail, il m’a enseigné que rien n’était donné. Je peux faire ce que je veux, j’ai reçu une éducation moins stricte que la sienne. Ma mère est grecque, elle est plus ouverte. Devant mon père et ma grand-mère, je n’ai pas de protocole à respecter. Mais devant mes tantes, je dois faire la révérence.
Mais quand même, y a-t-il des choses que vous n’avez pas le droit de faire parce que vous êtes une princesse ?
Je n’ai pas de réelle interdiction dans la vie de tous les jours. Mon père me demande seulement de faire attention à ce que je mets sur Internet, car notre famille est quand même suivie sur les réseaux sociaux.
Quels sont vos passe-temps favoris ?
J’adore peindre. Avec mes colocs, on prend de grands morceaux de papier blanc, et on laisse libre cours à notre imagination. Je compte aussi reprendre le saxophone, et je fais partie d’une équipe de handball au sein de mon école. On va bientôt participer à des compétitions contre d’autres promotions, puis d’autres établissements.
Vous serez ce samedi parmi les «debs» du Bal des débutantes. Que représente pour vous cet événement ?
Je suis ravie d’y prendre part, car j’y viendrai en aide à deux associations, Seleni et Enfants d’Asie, pour lesquelles mes parents ont fait des dons. Il y a aussi le plaisir de porter une belle robe (Giambattista Valli pour l’occasion, NDLR), et de beaux bijoux. Et je sais que je vais faire de belles rencontres. Mes cousins seront là, je connais déjà mon cavalier, le prince Philippe-Emmanuel de Croÿ-Solre, alors je sais que j’aurai moins de mal à aller vers les gens.
En vidéo, l’ouverture du bal des débutantes 2018 avec Forest Whitaker et sa fille True
Valse et Elizabeth II
Votre cavalier est le prince Philippe-Emmanuel de Croÿ-Solre. Comment vous connaissez-vous ?
Je l’ai rencontré dans une soirée à Londres. J’ai aussi travaillé dans l’administration d’un hôtel que possède sa famille en Colombie – à l’époque, j’avais besoin d’une expérience à l’étranger. Quand on m’a demandé de choisir un cavalier, j’ai tout de suite pensé à lui. Il avait déjà participé au Bal des débutantes avec une amie, et il danse très bien.
Le soir du Bal, vous porterez comme toutes les débutantes une robe haute couture. Quel est votre style au quotidien ?
Je n’ai pas de style particulier. Il y a des jours où j’adopte une tenue élégante, d’autres où je suis plus décontractée. Je préfère les pantalons aux robes et aux jupes. Je porte beaucoup de manteaux longs, et je mets souvent de grosses boucles d’oreilles.
Y a-t-il un membre d’une famille royale étrangère que vous admirez tout particulièrement ?
J’aime beaucoup la reine d’Angleterre. La famille royale britannique est celle qui m’intéresse le plus. Depuis mon enfance, ma mère me parle de Lady Diana, et son histoire m’a toujours fascinée. Les articles des médias, notamment sur les mariages de la famille royale britannique, et la série The Crown m’ont aussi poussée à m’intéresser à ce sujet.
Écologie et avenir professionnel
Votre famille vit aux quatre coins du monde. Dans quel pays aimeriez-vous résider à l’avenir ?
Pendant mon voyage en Amérique Latine, j’ai visité pas mal de pays. Mais j’ai eu un coup de cœur pour l’Argentine et le Brésil. Ce sont deux pays dans lesquels j’aimerais vivre.
En parallèle, vous étudiez l’ingénierie agroalimentaire et vous vous dites très concernée par les questions qui touchent à la sauvegarde de l’environnement. D’où vous vient votre engagement en faveur de l’écologie ?
J’ai toujours adoré jardiner avec ma grand-mère. Je suis passionnée par la biologie, et j’étais plutôt douée en sciences de la Terre. On nous parle aussi beaucoup d’écologie à l’école, car l’ISA est un établissement responsable. Au quotidien, on nous encourage à être respectueux de l’environnement. Je me sens impactée, d’autant que les médias en parlent beaucoup. On est tous touchés par cette cause, et les élèves font très attention. En tant qu’ingénieurs en sciences de la Terre, c’est à notre génération de changer les choses.
Mi-août, vous avez effectué un voyage en Amazonie en marge de vos cours. Pouvez-vous nous raconter ce séjour ?
Nous avons tous dormi dans une communauté autochtone. Ils nous ont intégrés très rapidement, on mangeait à leur table, et ils étaient heureux de nous voir heureux. Ils nous ont appris à pécher des piranhas. Ils nous ont enseigné comment ils se soignent. On a observé comment les chamanes maniaient des drogues puissantes, comme l’ayahuasca (une préparation hallucinogène, NDLR). C’est une cure pour laquelle les gens vont exprès voir les chamanes, qui sont d’une précision incroyable. Les indigènes étaient en communion totale avec la nature, et savent identifier les oiseaux à leurs chants.
Après tout cela, à quoi peut bien rêver une princesse ?
Quand j’étais petite, mon père me demandait : «Tu veux être quoi plus tard ?». Je répondais : «Princesse». Et je ne le croyais pas lorsqu’il me disait que j’en étais une (Rires). Aujourd’hui, je suis plutôt impatiente d’effectuer mon prochain stage. Il se déroulera en Afrique, l’été prochain.
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