Le banquier de Patrick Balkany voit rouge. Son client ne peut tout simplement plus prendre en charge ses frais de dossiers juridiques. Le maire de Levallois-Perret, qui avait fait appel à Éric Dupond-Moretti et Antoine Vey, a dû changer son fusil d’épaule à la dernière minute…

Les fins de mois sont difficiles pour tout le monde. Patrick Balkany, incarcéré depuis le 13 septembre 2019 pour fraude fiscale, va devoir se séparer des deux avocats qui s’occupaient jusqu’à présent de son dossier : Éric Dupond-Moretti et Antoine Vey – annonce, le 25 novembre 2019, l’épouse du maire de Levallois-Perret. « On ne peut plus suivre financièrement, a-t-elle simplement expliqué. Ils ont été très bons et nous les remercions pour leurs compétences. Patrick Balkany tient à renouveler son respect, son admiration et même son affection pour Me Dupond-Moretti.« 

Le couple n’a pas décidé de se défendre seul pour autant. Pour s’occuper des procès en appel – le premier est prévu du 11 au 18 décembre 2019 – Patrick et Isabelle Balkany ont fait appel à Romain Dieudonné, bras droit de Me Grégoire Lafarge qui se charge habituellement de défendre leurs droits. Il n’avait hélas pas pu leur venir en aide pour des raisons de santé. Et l’argent semble être de plus en plus un problème dans l’histoire.

Condamné à cinq ans de prison pour fraude fiscale et quatre ans pour blanchiment d’argent, Patrick Balkany avait déposé deux demandes de mise en liberté. La première avait bien été acceptée, mais l’homme politique ne pouvait réunir les 500 000 euros réclamés comme caution. Il est finalement resté derrière les barreaux, quoi qu’il arrive, « pour prévenir l’exercice d’une concertation entre les personnes mises en cause » dans l’affaire de blanchiment d’argent – pour laquelle il sera rejugé en février 2020.

Patrick Balkany en prison : à quoi ressemble son nouveau quotidien ?

Le maire de Levallois-Perret bénéficie-t-il d’un traitement de faveur ? Oui et non. Installé dans le quartier VIP de l’établissement carcéral, Patrick Balkany n’est équipé que d’un téléphone fixe et d’une télévision. La cuisine locale ne semble pas non plus lui apporter satisfaction, lui qui est obligé de demander au rabbin de la prison de la Santé de lui fournir des bocaux de cornichons. « Il est très fatigué et souffre énormément de son dos, expliquait Isabelle Balkany quelques jours après l’incarcération. Mais il est médicalement très suivi et je l’ai trouvé égal à lui-même : serein et déterminé. » La facture d’osthéo risque d’être salée…

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