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Pour sa 4e édition parisienne, la Nuit des Relais a fait le plein, sous la verrière du Grand Palais.
Motivés, motivés! Venus entre amis, en famille ou, le plus souvent, entre collègues d’une même entreprise, les relayeurs d’un soir ont pris leur mission à coeur: courir – marcher, gambader, sprinter au choix – contre les violences faites aux femmes. Cet événement, créé par la Fondation des Femmes, vise à sensibiliser et à rassembler le grand public pour une cause qui doit mobiliser la société tout entière. La date de la course n’a pas été choisie au hasard: le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une date également choisie par le gouvernement pour annoncer diverses mesures dans le cadre du grenelle contre les violences conjugales, ouvert en septembre dernier. « En début d’année, le sujet n’était pas à l’ordre du jour. Obtenir ce grenelle est en soi une victoire importante », commente Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes.
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Si elle salue plusieurs mesures – la suspension ou le retrait de l’autorité parentale au père violent, la reconnaissance de l’emprise psychologique dans la loi -, elle déplore un manque de moyens et un budget insuffisant. Raison de plus, via la Fondation, pour permettre aux associations et acteurs de terrain de bénéficier d’autres sources de financement pour mener leurs actions. « Grâce à la générosité des participants et des entreprises partenaires, nous avons collecté plus de 250 000 euros. C’est davantage que l’an passé » se réjouit Anne-Cécile Mailfert, ravie de voir les 4000 participants – dont de très nombreux hommes – investis dans l’événement. Le montant récolté ainsi que les fonds levés par d’autres biais d’ici la fin de l’année seront affectés à quatre postes: la création d’une maison des femmes sur le modèle de celle de Saint-Denis, du soutien apporté aux lignes d’écoute, 3919 entre autres, le soutien juridique pour les victimes et l’accompagnement des victimes par la reconstruction (yoga, danse..).
Aux côtés d’Anne-Cécile Mailfert, très présente dans les actions de la Fondation des Femmes, Julie Gayet veut faire entendre sa voix. « Les femmes victimes de violences ne demandent pas de l’aide, alors on le fait pour elles. Dans le monde du cinéma, les choses ont changé. La parole se libère. A la prochaine cérémonie des Césars, le 8 mars aussi, nous en parlerons. On ne lâchera rien », promet la comédienne et productrice.
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