Fils aîné de la reine et du prince Philip, dont les obsèques ont lieu ce samedi 17 avril, à Windsor, le prince Charles n’a pas attendu le deuil de sa mère pour entamer une succession des pouvoirs en douceur. Explications.

A propos de


  1. Elizabeth d’Angleterre


  2. Charles d’Angleterre

Elle a tout supervisé jusqu’au bout. Malgré sa peine dire solennellement adieu à son tant aimé prince Philip, son « roc », ce 17 avril, au château de Windsor. Malgré les tensions qui persistent au sein de la famille royale, le cas Harry délicat à gérer. Aux yeux des Britanniques et même du monde entier, Elizabeth II, 95 ans dont 69 de règne éprouvant, fait figure de « veuve remarquable ». Elle a surpris en interrompant son deuil pour le départ à la retraite d’un collaborateur, avant les obsèques du duc d’Edimbourg. On l’a dit prête à poursuivre la tache qu’elle a accepté lors de son couronnement, en 1953, après seulement 15 jours de deuil. Totalement dévouée à servir la Couronne, elle ne conçoit pas une abdication, souffle son entourage. Pourtant, le prince Charles, héritier direct de Sa Majesté, a déjà entrepris la transition, rapporte Richard Kay, éditorialiste du Daily Mail.

Beaucoup ont déjà douté de la capacité du prince de Galles à assurer la succession de sa mère. Les derniers sondages britanniques sont cinglants à l’égard de Charles, tant le prince William fait figure de favori pour coiffer la couronne après sa grand-mère. Dans l’ombre, le fils aîné d’Elizabeth II et du prince Philip s’active toutefois à une passation des pouvoirs en douceur avec sa mère, depuis plusieurs mois.

Une passation des pouvoirs en douceur avec Elizabeth II désormais retirée au château de Windsor

Alors qu’il a fêté ses 72 ans en novembre dernier, Charles s’est ainsi investi de façon croissante dans la gestion du duché de Lancaster, le domaine des souverains britanniques qui assure leur fortune privée. Le prince, que l’on a vu très ému par les marques d’affection à la mort de son père, a aussi commencé les « Bridge meetings », réunions visant à anticiper les obsèques d’Elizabeth II dont la santé appelle actuellement à toutes les précautions. L’affaire peut sembler morbide. Chez les Windsor, on ne se laisse pas prendre au dépourvu. Il en va de l’avenir de la Couronne.

Pas de drame shakespearien à l’horizon, de complot fomenté dans le dos de la reine. Elizabeth II travaille de concert avec Charles. Les textes autorisent en effet un souverain à mettre en place une régence, à l’âge de 95 ans, si les forces lui manquent. Une régence signifie qu’Elizabeth II reste reine, mais que Charles va se charger de plus en plus de la conduite des affaires royales.

Selon Richard Kay du Daily Mail, Elizabeth II ne devrait plus quitter le château de Windsor, où le prince Philip s’est éteint, et ne reviendrait que très occasionnellement à Buckingham, quelle que soit l’évolution de la situation sanitaire. Une retraite qui obligerait le Premier ministre Boris Johnson, ainsi que les corps diplomatiques, à se déplacer toutes les semaines jusqu’au château situé à plus de 30 kilomètres de Londres. Peu pratique. Selon Richard Kay, c’est bien Charles qui devrait assurer les rendez-vous hebdomadaires avec le Premier ministre, quand bien même l’éditorialiste n’envisage pas l’officialisation d’une régence. Celle-ci sera factuelle, plus que formalisée. A Charles maintenant, de faire régner l’ordre au sein de la famille royale et de ses deux fils ennemis… Une tout autre affaire…

Crédits photos : Bestimage

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