Acteur et réalisateur à succès, Jalil Lespert est aussi un véritable papa poule
“Je sortais seul dans Paris (…) mais ce sont des souvenirs brumeux…”
On voyait deux ou trois films dans la journée, mais jamais de dessins animés.” (Marianne, avril 2012). Jalil aime le cinéma mais n’envisage pas pour le moment d’en faire son métier. Pour ses études, il choisit d’ailleurs le droit et entend devenir avocat comme sa maman. L’étudiant s’est installé à Paris, dans le festif quartier de Ménilmontant (20e arrondissement), et ne fréquente pas tellement les amphithéâtres de l’université. Il faut dire que ses nuits sont du genre courtes : “Je sors tard, avec des amis, on se retrouve dans des bars. Je n’ai pas d’adresses fétiches. Je vais parfois aux Folies Pigalle d’ailleurs, c’est un endroit vraiment bizarre. À une époque, je sortais seul dans Paris, je rencontrais des personnes étonnantes, mais ce sont des souvenirs brumeux…”, se rappelle-il dans les colonnes de Paris Match (septembre 2009) au moment où il tournait la série Pigalle, la nuit (Canal +). En 1994, il passe fortuitement un premier casting en acceptant d’accompagner son père pour un court-métrage de Laurent Cantet. Ce dernier repère le jeune homme et l’engage sur ce projet. Jalil sent un déclic et sa décision est prise : après un DEUG, il jette les partiels de droit à la poubelle et se lance dans une carrière de comédien. C’est le temps des vaches maigres où le jeune homme enchaîne divers petits boulots : livreur de pizzas, coursier, serveur… Jalil galère sec et se dit que ça ne va pas le faire. Au moment où il compte annoncer à son agent qu’il arrête les frais, qu’il s’est trompé, Laurent Cantet, encore lui, lui offre le rôle de sa vie en 1999 dans Ressources humaines. Sa prestation sera saluée par un césar du meilleur espoir masculin en 2001. Jalil enchaînera dès lors diverses collaborations avec des cinéastes de renom comme Alain Resnais, Robert Guédiguian ou Xavier Beauvois. Son physique associé à sa double culture lui permettent d’endosser des rôles variés et de démontrer l’étendue de son talent. Pourtant, bien que très respecté par le milieu du cinéma français, Jalil reste peu connu du grand public. Un événement va tout changer : à la faveur d’un shooting pour le Vogue italien en 2009, Jalil rencontre Sonia Rolland et c’est le coup de foudre. Pendant neuf ans, l’acteur devenu par ailleurs réalisateur et Miss France 2000 vont former un couple glamour dont naîtra une petite Kahina, 10 ans aujourd’hui. Mais le caractère trop fougueux de Sonia va avoir raison de la nature cool de Jalil qui, lassé de leurs conflits quotidiens, finira par quitter leur appartement de la rive gauche à Paris, pour s’installer rive droite dans Le Marais. Seul, au calme.
César du meilleur espoir masculin en 2001
Un papa poule
Le quadra est un père attentionné et expérimenté avec ses trois kids. Il est père d’un garçon et d’une fille (Aliosha et Gena) des adolescents issus de sa relation avec Bérangère Alliaux et de Kahina qu’il a eue avec Sonia Rolland. Interrogé par Télérama en octobre 2020, le comédien s’est confié avec tendresse sur sa condition de père de famille : “J’essaye d’être le plus attentionné, le plus présent. Je pense que je fais partie de cette génération de pères qui ont conscience qu’ils ont un vrai rôle à jouer dans l’éducation.” La greffe avec Jade et Joy, les filles de Laeticia, devrait a priori fonctionner.
Homme de cœur, homme de réseaux
Homme de cœur, Jalil soutient à fond le droit des enfants dans les pays en développement en devenant l’ambassadeur de l’ONG Plan International. Homme de réseaux également, il s’est bien entendu avec le patron d’Yves Saint Laurent, le regretté Pierre Bergé, lors de la production de son film. Il entretient aussi une bonne relation avec Yannick Bolloré, le patron d’Havas et de Vivendi. Par ailleurs, Jalil est apprécié au sein de la mairie de Paris. En 2016, Anne Hidalgo le choisit pour réaliser le clip promotionnel postattentats de la Ville Lumière. Coût de l’opération : 300 000 euros.
Pas pour longtemps… On est en mai 2020 et le cinéaste Olivier Marchal annonce (un peu trop rapidement) sur Europe 1 qu’il travaille avec les studios Universal sur un film qui va retracer la vie de Johnny Hallyday. Problème, il a oublié de prévenir la famille du Taulier et notamment Laeticia qui annonce dans la foulée qu’elle ne prêtera pas la maison de Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) pour les besoins de l’éventuel tournage. Soit une fin de non-recevoir qui contraint Marchal à abandonner. C’est alors que Jalil Lespert entre dans la danse en reprenant le projet… La suite, on la connaît : Saint-Barth avec Laeticia, une relation épistolaire, et un incroyable coup de foudre ! ¦
Dans la vie de DSK
Après Gims et Nicolas Anelka, Netflix compte étoffer son offre en proposant, d’ici 2021, un film biopic sur Dominique Strauss-Kahn. La production a été confiée à Capa qui a choisi Jalil Lespert pour la réalisation.
Un projet haut de gamme.
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