- Villeurbanne s’est vue décerner ce mardi matin le titre de Capitale française de la culture.
- Son projet de faire porter la future programmation culturelle aux jeunes de la ville a séduit le jury.
- Une trentaine de festivals et près de 600 événements sont déjà prévus d’ici la fin de l’année 2022, toujours en lien avec la jeunesse.
On connaissait le titre de Capitale européenne de la culture, il existe désormais celui de Capitale française de la culture. Villeurbanne, ville voisine de
Lyon, a donc
été désignée ce mardi matin parmi
les 9 derniers finalistes. Elle sera la première à bénéficier de ce label, qui sera attribué tous les deux ans. Que cela signifie-t-il ? Comment cela va se caractériser ?
Pour commencer, il s’agit d’une dotation d’un million d’euros. « Cela ne fait pas tout mais c’est un levier. Cette somme va permettre d’accélérer les projets à venir », indique en préambule Cédric Van Styvendael, le maire PS de Villeurbanne, « surpris » par l’annonce des résultats. « Notre candidature pouvait pécher par un manque de paillettes », reconnaît-il modestement. Le dossier, porté par la ville, fait « le pari de la jeunesse », celui de confier les clés de la programmation culturelle aux 12-25 ans. Beaucoup restent à construire mais l’idée est là.
Les jeunes aux commandes de la programmation
Parmi les temps forts à venir : un « festival de la jeunesse » prévu à l’été 2022. « Il s’agira d’un événement ouvert à tous mais ce sont les jeunes qui seront mobilisés dans la préparation de l’événement et dans la programmation. Bien sûr, ils seront encadrés par des professionnels. Mais ils devront décider quelle forme il doit prendre, quels artistes seront conviés, quels spectacles seront proposés. Ils seront également chargés de la scénographie, de la technique, de l’accueil du public », précise Bernard Sevaux, directeur de la Culture à Villeurbanne.
Marwa Abdelli, âgée de 19 ans est la plus jeune conseillère municipale de la ville. C’est elle notamment qui a eu l’idée de ce festival. « J’ai grandi dans le quartier des Brosses, excentré du centre-ville. J’ai eu cette ouverture à la culture mais j’ai dû aller la chercher, elle n’est pas venue à moi. Si je n’avais pas eu la curiosité d’aller au théâtre toute seule ou d’aller à la bibliothèque, on ne m’y aurait pas amené. Ce n’était pas dans les habitudes de mes parents », explique-t-elle en souriant. Et d’ajouter : « L’objectif est de pouvoir donner un accès à la culture sans avoir à se déplacer ».
Des « mini-mix » dans les écoles
L’un des autres projets, portés par Villeurbanne, consiste à développer à ce titre des « mini-mix » dans les 25 groupes scolaires de la ville. Entendez par là, des petits lieux culturels au sein même des écoles où des artistes (chanteur, peintre, écrivain, musicien) pourront travailler en résidence. L’expérience commencera d’ailleurs dès le mois de septembre.
Par ailleurs, le Komplex Kapharnaum sera chargé de faire vivre un « parlement de la jeunesse » pour recueillir la parole des 12-25 ans. « Il y aura plusieurs agoras au printemps 2022 mais il faudra décider comment restituer cette parole dans l’espace public. Tout cela demande de la création », poursuit Bernard Sevaux. Au total, Villeurbanne prévoit jusqu’à la fin de l’année 2022 près de 600 événements culturels, quatre « grosses expositions » et une trentaine de festivals auxquels seront associées les grandes institutions culturelles de l’agglomération lyonnaise (Opéra, Maison de la danse etc.).
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