La chaîne publique grecque ERT1 a diffusé ce mercredi 24 mars un entretien exclusif du président français Emmanuel Macron interviewé par Nikos Aliagas, à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance de la Grèce. Le chef d’Etat de la France a clairement fait amende honorable quant à la question épineuse de la vaccination.
Emmanuel Macron
Nikos Aliagas
Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron et Nikos Aliagas sont rassemblés pour une interview. À l’automne 2018, celui qui avait été élu nouvellement président de la République française, avait accordé sa toute première interview radio à Nikos Aliagas, sur Europe 1. Les deux hommes se sont de nouveau donnés rendez-vous en ce mercredi 24 mars. La chaîne publique grecque ERT1 a retransmis cet échange, qui s’est tenu dans un cadre important : celui du bicentenaire de la guerre d’indépendance de la Grèce. L’animateur de 51 ans plus habituellement rompu aux présentations d’émissions de variétés, a néanmoins réussi à évoquer avec Emmanuel Macron une question qui anime tous les débats : la lenteur de la campagne de vaccination, quand il ne s’agit pas de la polémique autour d’un vaccin comme l’AstraZeneca.
Car la vaccination d’une grande partie de la population apparaît comme le sésame pour enfin voir le bout de cette pandémie et des contraintes sociales, économiques et sanitaires qu’elle impose aux populations. Loin de faire dans la langue de bois, l’époux de Brigitte Macron a au contraire reconnu avoir commis des erreurs.
« On est un peu un diesel »
Le chef de l’État a reconnu la « lenteur » de la mise en place de cette vaccination de masse. « On est en train de rattraper. On est un peu un diesel. On ne peut plus trop parler dans les temps qui courent de ces moteurs, mais ça démarre lentement et ça va loin« , a-t-il expliqué, se voulant confiant. Le chef de l’Etat a également fait son mea culpa, reconnaissant ne pas avoir enclenché assez vite les choses, au contraire des Américains. « Les Américains ont eu un mérite dès l’été 2020, ils ont dit : ‘On met le paquet et on y va.‘ Et donc ils ont plus (de vaccins). Ils ont eu plus d’ambition que nous. Et le quoi qu’il en coûte qu’on a appliqué pour les mesures d’accompagnement, eux l’ont appliqué pour les vaccins et la recherche. (…) On a pensé que le vaccin mettrait du temps à décoller », a reconnu Emmanuel Macron. Avant de concéder : « On a eu tort de manquer d’ambition ». Voilà qui est dit, maintenant, il faut continuer d’agir !
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