Ce n’est plus un secret : le variant anglais est plus contagieux que la souche classique du Sars-CoV-2. Mais il serait également plus mortel, selon une nouvelle étude britannique.
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Le variant B.1.1.7 du Sars-CoV-2, surnommé « variant anglais », continue de se propager dans de nombreux pays. Détecté en novembre dernier au Royaume-Uni, il représente aujourd’hui plus de 60% des contaminations en France. Ses particularités ? Il est plus contagieux que la souche classique. Selon une étude parue en décembre dernier, il pourrait ainsi être « 50 % à 74 % plus transmissible ».
Mais ce n’est pas tout : un rapport du New and Emergency Respiratory Virus Threats Advisory Group (Nervtag) parue en janvier dernier suggérait que cette souche du virus pourrait également être plus mortelle. « Il est réaliste de penser que la nouvelle variante britannique augmente le risque de décès, mais il subsiste une grande incertitude », expliquait l’un des membres de ce groupe scientifique gouvernemental britannique à Reuters.
Cette incertitude vient d’être dissipée par une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université d’Exeter (Royaume-Uni) et parue dans le British Medical Journal (BMJ). Elle révèle que le variant anglais serait 64 % plus mortel que le coronavirus classique.
Variant anglais : il serait 64 % plus mortel que la souche classique
Pour le découvrir, les chercheurs ont analysé les données de 110 000 personnes testées positives à la Covid-19 hors hôpital entre octobre et janvier. Ils ont constaté que chez les personnes touchées par le variant du Sars-CoV-2, le risque de décès 28 jours après l’infection était 64% plus élevé que chez les personnes infectées par la souche classique. Pour 1 000 cas détectés, le variant anglais provoque donc 4,1 morts, contre 2,5 pour le virus classique.
Les chercheurs concluent donc que cette mutation « a le potentiel de causer une mortalité supplémentaire substantielle par rapport aux variants circulant précédemment », peut-on lire dans l’étude. C’est la raison pour laquelle il est « d’autant plus important que les gens se fassent vacciner lorsqu’ils sont appelés à le faire », explique à l’AFP Simon Clarke, professeur associé en microbiologie cellulaire à l’Université de Reading (Royaume-Uni).
Les premières études menées sur le sujet montrent que les vaccins permettent de se prémunir contre le variant anglais. L’efficacité des vaccins pourrait cependant être mise à mal par les variants sud-africain et brésilien. Des recherches réalisées par l’université du Witwatersrand à Johannesburg (Afrique du Sud) montrent notamment que le vaccin AstraZeneca serait efficace à 22% seulement contre les formes modérées du virus.
Source : Risk of mortality in patients infected with SARS-CoV-2 variant of concern 202012/1: matched cohort study, British Medical Journal (BMJ).
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