Un baromètre établi par la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), en collaboration avec l’Ipsos, montre que les femmes ont perdu une demi-heure de pratique en un an.

Depuis le début de la pandémie, elles s’entraînent 48 minutes de moins que les hommes. La dixième édition du baromètre Sport-Santé, publié lundi et réalisé par la FFEPGV et l’institut de sondage Ipsos, révèle que les femmes sont perdantes côté sport. Dans la semaine, elles consacrent en moyenne 2h30 de leur temps à la pratique d’une activité sportive (soit 30 minutes de moins que l’année dernière), contre 3h18 pour les hommes. 

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Interrogée par France Inter ce jeudi, Emily Martineau, cadre technique à la FFEPGV, a expliqué cette différence : « Il faut être chez soi à 18 heures. Les femmes, en majorité, même si les écarts se resserrent, doivent penser aux courses, anticiper, elles ne peuvent plus le faire le soir, peut-être que bientôt elles ne pourront plus le faire le week-end, l’écart se creuse davantage ». C’est donc une question de charge mentale, accrue par la pandémie, qui pèse sur les femmes et les pousserait à mettre de côté le sport. Une enquête, menée par l’Institut Ipsos et le Boston Consulting Group auprès des salariés en télétravail, montre que 50% d’entre eux effectuent plus de tâches domestiques depuis le début de la crise sanitaire, tandis que 46% des parents passent plus de temps à encadrer le travail scolaire de leurs enfants. Des activités en général davantage réalisées par des femmes. 

Le moral et la vie sociale impactés  

Pour plus de la moitié des femmes, la reprise des activités physiques fait partie des priorités une fois la crise passée. Néanmoins, reléguer le sport dans l’ordre de leurs priorités peut avoir à terme une conséquence néfaste sur la santé et la vie sociale des femmes, déjà restreinte depuis un an. Ainsi, 79% des femmes interrogées par la FFEPGV affirment avoir ressenti au moins un impact négatif sur leur bien-être physique. « Quand on interroge nos pratiquantes, qu’on leur demande le bienfait des cours avec nous, l’un des premiers arguments qui sort c’est le fait de venir retrouver les autres », indique Emily Martineau. D’ailleurs, même si elles le pratiquent moins, 28% des Françaises déclarent être « totalement convaincues du rôle essentiel » du sport, contre 19% chez les hommes.  

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