Présent sur le plateau de C à vous (France 5), Mathias Wargon a poussé un gros coup de gueule au sujet de la pression hospitalière. Chef d’un service d’urgences, il a déploré la stratégie du Gouvernement depuis le début de la crise sanitaire et l’importance donnée à la pression hospitalière.

Les efforts ne sont pas terminés. Ce lundi 1er mars, Olivier Véran a confirmé les propos d’Emmanuel Macron au sujet de la durée du couvre-feu, tenus lors d’un déplacement à Stains (en Seine-Saint-Denis). « Hélas, sur les quatre à six prochaines semaines, il ne faut pas compter qu’on réduise la voilure des mesures. Le couvre-feu et les mesures actuelles seront un minimum sur les quatre à six prochaines semaines et nous espérons évidemment ne pas aller au-delà et que d’ici-là nous pourrons retrouver davantage de libertés« , a expliqué le ministre de la Santé sur le plateau de France 2. 

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Plus tôt dans la soirée, Anne-Elisabeth Lemoine et l’équipe de C à vous (France 5) recevaient Mathias Wargon. Chef du service des urgences à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, le médecin a évoqué le couvre-feu et n’a pas caché son scepticisme. « La seule façon d’empêcher la diffusion du virus, de l’avis d’un professionnel de santé, c’est le confinement. Le couvre-feu, je n’ai pas l’impression que sur les courbes qu’on voit en ce moment, il y a un impact« , a-t-il commencé. Mathias Wargon a ensuite déploré l’importance donné depuis quelques mois à la pression hospitalière, alors que cette problématique existe depuis de nombreuses années. 

« On peut ouvrir des lits de réanimation ! Mais la question c’est : Qui a envie de se faire intuber ?! Qui a envie d’être malade, qui a envie de mal respirer, qui a envie d’une anosmie, d’une agueusie ? »

La colère de @WargonM dans #CàVous ⬇️ pic.twitter.com/kQPiafQMpt

« On en parle depuis le début, comme si c’était l’important. Non, l’important c’est des gens qui tombent malades, des gens qui meurent. La pression hospitalière, on la ressent toute l’année, tous les ans. On en parle depuis des années, d’habitude personne n’en a rien à faire. Là, enfin, ça intéresse quelqu’un…« , s’est-il agacé. Le médecin a ensuite tenu à faire passer un message aux Français qui déplorent le manque de lit, comme si leur augmentation pouvait être une solution miracle à la crise sanitaire. « On peut en ouvrir plein, mais qui a envie d’aller en réanimation ? Qui a envie de se faire intuber ? Actuellement, dans la réanimation à Saint-Denis, quasiment tous les patients sont intubés. Qui a envie d’être intubé ? C’est ça la question. Qui a envie d’être malade, qui a envie de moins bien respirer après, qui a envie d’une anosmie, d’une agueusie ? Personne ! Il y a un moment, il faut arrêter quoi !« , a-t-il lancé.

Aurélien Gaucher

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