Le 20 juin dernier, à Pauillac, en Gironde, une mère de famille s’en est violemment pris à une adolescente qui aurait selon elle harcelé sa fille à plusieurs reprises au cours de l’année scolaire. Le tribunal correctionnel de Bordeaux vient de la condamner à deux mois de prison avec sursis.

Les faits remontent à juin dernier. C’est le dernier jour des épreuves du baccalauréat, devant le lycée Odile-Redon, à Pauillac, les élèves discutent. C’est alors qu’une femme âgée d’une quarantaine d’années fait irruption auprès d’un groupe d’adolescents et asperge d’un liquide d’une odeur insoutenable le visage de l’une des jeunes filles avant de s’enfuir en courant. Sous le choc, la famille de la victime, qui a perdu ses cheveux à cause du produit qu’elle a reçu, décide de porter plainte. Les autorités découvrent alors le lourd passif existant entre la plaignante et la fille de son agresseur, comme le révèlent nos confrères du Parisien.

Lui montrer « ce que ça fait »

En effet, depuis un certain temps déjà, la victime aurait pris sa camarade pour souffre-douleur, l’empêchant notamment de monter dans le bus de ramassage scolaire, sans que personne ne s’interpose. Après avoir gardé le silence pendant des semaines, l’adolescente décide de se confier à ses proches et donne le nom de son bourreau à ses parents. Dès lors, sa mère assure en avoir informé le corps enseignant, sans que les brimades ne cessent pour autant. Après avoir envisagé de porter plainte, la prévenue se serait également ravisée, craignant d’éventuelles représailles sur sa fille.

En larmes, la mère a reconnu devant le tribunal avoir aspergé l’adolescente d’un liquide constitué d’une boule puante pour l’empêcher de monter dans le bus et lui montrer « ce que ça fait ». Son avocat a fait part du désespoir de cette mère, ne sachant plus quoi faire pour venir en aide à son enfant. Le vice-procureur a quant-à-lui évoqué un « comportement dégradant et humiliant », qui a causé un « traumatisme » à la victime pour des « enfantillages ». Le magistrat avait demandé quatre mois de prison avec sursis. La mère de famille a finalement écopé de la moitié de la peine requise.

Selon un récent rapport de l’UNICEF, en France, 51 % des élèves âgés de 13 à 15 ans déclarent avoir été victimes d’intimidation à l’école au moins une fois au cours des derniers mois et/ou avoir été impliqués dans une bagarre physique au moins une fois au cours des 12 derniers mois.
Si ce phénomène touche aussi bien les filles que les garçons, les premières ont plus de risques d’être victimes d’harcèlement psychologique tandis que les garçons sont davantage exposés à la violence et aux menaces physiques.

Manon de The Voice Kids raconte son harcèlement scolaire

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