Bravely Default II, le nouveau JRPG de Shunsuke Iwami, est prévu pour une sortie en fin de mois. Nous avons eu la chance de pouvoir mettre la main dessus quelques heures histoire de se faire une idée de ce qu’il a dans le ventre : tient-on enfin le successeur mérité à Bravely Default ?

Bravely Default. Pour beaucoup, il s’agit sans aucun doute d’un des meilleurs JRPG à avoir agrémenté la 3DS lors de sa sortie. Il faut dire qu’il a su faire fort, notamment grâce à des graphismes éblouissants, une histoire prenante offrant des rebondissements jusqu’à la fin, et surtout une direction artistique en 2.5D collant parfaitement à la caractéristique originale de la 3DS : la 3D. Quelque temps plus tard, une « suite » nommée Bravely Second reprenait finalement exactement les mêmes mécaniques de gameplay (sans beaucoup de nouveautés), et a été un peu boudée par les fans du premier opus. Puis la Nintendo Switch est arrivée, et une partie de l’équipe responsable de la licence a travaillé sur Octopath Traveler, avant de finalement annoncer Bravely Default II. S’il porte le numéro 2, il ne revient cependant pas sur les événements du premier Bravely Default, du moins de ce que nous avons pu en voir jusqu’ici. Prévu pour le 26 février prochain, que peut-on dire de cette nouvelle itération après une dizaine d’heures de jeu ? On revient sur nos premières impressions.

Une narration qui peine à se démarquer

L’un des gros plus du premier Bravely Default, c’était sa narration. On y suivait un petit groupe de personnages qui part à la recherche de divers cristaux afin de les purifier et sauver le monde de sa destruction. Les rebondissements y étaient nombreux, les personnages attachants et l’histoire prenante de A à Z (malgré de très grosses longueurs vers la fin, tous ceux ayant fait Bravely Default s’en souviennent encore). Le problème avec cette suite, c’est qu’elle reprend exactement le même prémisse : on suit un nouveau groupe de personnages, lequel part à nouveau à la recherche des divers cristaux disséminés un peu partout dans le monde. Un peu redondant…

Pour appuyer cette narration, on a droit à un casting de personnages intéressants, mais qui peinent à atteindre le charisme des premiers opus : Seth est le héros cliché sans trop de personnalité, on rencontre Adele et Elvis de manière complètement fortuite, et Gloria ressemble très clairement à Agnès Oblige du premier épisode en prenant le rôle de la princesse investie de la mission de retrouver les cristaux volés à son royaume. On vagabonde donc de ville en ville afin de retrouver ces cristaux, généralement acquis par des personnages corrompus par leur puissance. Rien de bien folichon donc, du moins pour ces premières heures de jeu. On sait cependant que les Bravely Default ont tendance à durer en longueur et à dévoiler tout leur potentiel narratif plus tard dans l’aventure, donc il faudra attendre notre test pour se faire une meilleure idée de la qualité de l’histoire dans son ensemble.

Un gameplay somme toute assez proche de ce que l’on connaît déjà

En terme de gameplay en combat, Bravely Default II reprend dans l’immense majorité celui des premiers jeux. On retrouve le système de Brave/Default (autrement dit, on défend avec Default, en récupérant un Brave Point qui nous permettra plus tard d’effectuer plusieurs actions en un seul tour), le tour par tour si cher à la série et un système de classe bien ficelé mais très similaire à ce que l’on connaît déjà. Dès la fin de chaque combat, tous les personnages reçoivent des points d’expérience permettant de monter de niveau et de gagner dans divers statistiques globales (PV, PM, Attaque, défense etc), mais aussi des points de classe, qui permettent quant à eux d’acquérir des compétences actives ou passives propres à chacune d’entre elles.

Le système de classe est toujours aussi bien foutu, permettant par ailleurs de posséder deux classes à la fois (on pourra par exemple être la fois Mage Noir et Mage Blanc, afin de balancer des sorts offensifs et de soutien quand l’équipe en a besoin). Le seul problème, c’est qu’il n’y a pas grand chose de nouveau à l’horizon… Du moins pour le moment ! Car même si pour le moment Bravely Default II ne nous surprend pas des masses en terme de gameplay ou de narration, il y a deux domaines dans lesquels il présente une claire amélioration par rapport aux épisodes passés : les graphismes et l’UI.

Plus beau, plus agréable à parcourir

Bravely Default II est beau. On retrouve cette direction artistique lyrique des décors, notamment dans les quelques villes que l’on va arpenter au cours de notre aventure. D’ailleurs, pas fous, les développeurs ont permis aux joueurs d’admirer ces villes en vue panoramique histoire de se rincer les yeux. Pas mal de joueurs ont pu critiquer le character design de ce nouvel épisode, mais nous trouvons l’allure des personnages finalement assez attachante. Le design des monstres et des environnements lors de nos explorations est clairement amélioré par rapport aux précédents épisodes, et la 3D tout simplement éblouissante, notamment lors des combats. Bref, d’un point de vue visuel, c’est complètement réussi.

Enfin, l’UI. Comme chaque amateur de JRPG le sait, on va être souvent amené à se balader dans les menus pour améliorer les caractéristiques, les équipements et les compétences de nos personnages, afin de créer une équipe homogène capable de surmonter tous les affrontements. Il était donc indispensable que les menus soient faciles à parcourir, histoire de ne pas perdre le joueur pendant des heures à cause d’un manque de clarté. Non seulement les menus de Bravely Default II sont un bonheur à parcourir, mais ils sont en plus magnifiques d’un point de vue artistique. Un véritable soin à été mis sur l’UI du jeu, et c’est quelque chose que l’on ne pouvait pas ignorer, tant cet effort est récompensé au fil des heures de jeu.

Pour conclure, après ces dix heures de jeu, nous avons espoir que l’histoire de Bravely Default II se démarque un peu plus de ses prédécesseurs à l’avenir, car pour le moment, nous avons un peu l’impression d’assister à un Bravely Default Bis, plutôt qu’à un véritable nouvel opus. En terme de gameplay, on est sur de bonnes bases, mais il manque un peu de prise de risque. Du reste, le jeu est néanmoins prenant et suscite néanmoins l’intérêt, notamment grâce à une direction artistique toujours au poil. Affaire à suivre donc.

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