Le député Pierre Henriet vient d’être sanctionné pour avoir proféré des insultes à l’encontre de sa collègue Mathilde Panot, en la qualifiant de « poissonnière ».

A propos de

  1. Jean-Luc Mélenchon

Selon Pierre Henriet assurait que son élégante sortie du 2 février dernier n’était « en rien une injure encore moins sexiste« , la conférence des présidents de l’Assemblée nationale a vu les choses autrement. Selon les informations de BFMTV et LCP, le député LREM a ainsi été sanctionné ce mardi 9 février pour avoir insulté l’élue insoumise Mathilde Panot en la qualifiant de « poissonnière« .

Pierre Henriet a écopé d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. Et cela implique que son indemnité va être réduite d’un quart, soit une retenue de 1405 euros sur le mois. Des informations confirmées et plus que saluées par la principale intéressée. Mathilde Panot a ainsi tweeté : « C’est l’une des rares fois de notre l’Histoire, que l’Assemblée nationale condamne l’un de ses membres pour injures sexistes. C’est une avancée majeure. Ne laissons plus rien passer. « 

« Cette polémique va trop loin »

L’élue insoumise était bel et bien décidée à ne pas laisser passer. Pour rappel des faits, Mathilde Panot avait été interrompue alors qu’elle allait prendre la parole à l’Assemblée Nationale, qualifiée de « poissonnière » et de folle« . La députée LFI (La France Insoumise) du Val-de-Marne avait alors tout de suite reconnu que la première insulte venait de Pierre Henriet. Après avoir fait un rappel au règlement pour “fait personnel”, Mathilde Panot avait demandé des excuses de la part de Pierre Henriet ainsi que des sanctions.

Le député vendéen, qui avait consenti à présenter ses excuses, continuait de démentir qu’il s’agissait là d’une insulte, qui plus est sexiste : “Cette polémique va trop loin. Je ne me laisserai pas intimider par les propos haineux reçus. Je m’excuse pour la manière mais pas pour le mot ‘poissonnière’ qui n’est pas une injure, des membres de l’Académie française confirmeront, encore moins du sexisme. »

C’est l’une des rares fois de notre l’Histoire, que l’Assemblée nationale condamne l’un de ses membres pour injures sexistes.
C’est une avancée majeure.
Ne laissons plus rien passer. 2/2

Une nouveau tournant dans l’histoire

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand avait, lui, condamné fermement les propos tenus en séance publique à l’encontre de la députée Mathilde Panot. Soulignant que « le sexisme n’a pas sa place dans notre société, encore moins dans l’expression d’un élu de la République, au sein même de l’hémicycle« .

Comme le rappellent nos confrères de l’Huff Post, ce n’est pas la première fois qu’un élu est sanctionné par la conférence des présidents sur fond d’accusation de sexisme. Le député Julien Aubert s’était lui aussi vu retirer un quart de son indemnité pour un mois, en 2015.

Crédits photos : Jacques Witt/SIPA

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