Cela fait déjà plus d’une semaine que l’annonce d’un troisième confinement paraît imminente, pour faire face au variant britannique de la Covid-19. Ce jeudi, le gouvernement a admis que le couvre-feu à 18 heures « n’est pas assez efficace », et le Premier ministre Jean Castex a annoncé que des « décisions seront prises dans quelques jours ».
Alors qu’on avait d’abord cru qu’Emmanuel Macron s’adresserait aux Français.es ce jeudi, le chef de l’État pourrait prendre la parole ce dimanche 31 janvier, selon BFM TV. Un nouveau conseil de défense sanitaire pourrait se tenir la veille.
La chaîne d’informations avance également que l’Élysée s’orienterait vers un confinement « hybride », après avoir d’abord annoncé, via son porte-parole, Gabriel Attal, qu’un « confinement très serré » était à l’étude. À quoi correspondrait ce confinement « hybride » ?
Un confinement plus léger pour les jeunes
Il serait plus « serré » que le deuxième confinement, mais moins « strict » que le premier, il y a un an. Selon un proche d’Emmanuel Macron cité par BFM TV, « les enseignements des deux premiers confinements ont été tirés. Il faut aller vers une formule hybride, sans changer notre doctrine ».
Ce confinement « hybride » serait notamment plus léger pour les jeunes. « Le président est plus inquiet que jamais des impacts psychologiques d’un troisième confinement », affirme un conseiller à BFM TV. Une autre source confirme auprès de l’AFP que le président souhaite « rééquilibrer en faveur des jeunes » les conditions du confinement, cite La Dépêche.
La semaine dernière, le chef de l’État a annoncé que les étudiant.e.s auront le droit de retourner à l’université au moins un jour par semaine.
Une annonce en réaction à la montée de la détresse étudiante. Deux étudiants se sont défenestrés dans la région lyonnaise à la mi-janvier, et le premier est mort. Une étudiante en médecine s’est aussi donné la mort à Paris.
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Les vacances de février allongées ?
C’est déjà l’une des pistes envisagées pour le troisième confinement. Les vacances d’hiver pourraient être allongées, pour être calées aux dates du reconfinement.
Gabriel Attal a évoqué cette possibilité ce jeudi sur France Inter. « Il est possible de réfléchir à allonger les vacances d’un côté ou de l’autre », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Le même jour, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a écarté pour l’instant cette hypothèse. « Ce n’est pas acquis », a-t-il affirmé sur France 2. « Moi je constate qu’au retour des vacances de la Toussaint, comme aux vacances de Noël, vous avez une courbe épidémique qui monte dans les dix jours qui suivent. Les contaminations sont venues du milieu familial, dans la vie sociale, beaucoup plus qu’à l’intérieur de l’école. »
Mettre en place des créneaux pour les commerces « non essentiels »
Le gouvernement doit aussi trancher sur la question des commerces « non essentiels », pour l’instant ouverts. Selon BFM TV et La Dépêche, Bercy ne veut plus avoir à trancher entre « commerces essentiels » et « non essentiels », un débat qui avait fait couler beaucoup d’encre lors du deuxième confinement.
Dans l’idée d’un confinement hybride, l’exécutif pourrait décider de mettre en place des créneaux de visite, avec prises de rendez-vous obligatoires, et des jauges revues à la baisse.
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