Emma apprend par hasard quelle attend des jumeaux. Elle vit une grossesse normale et plutôt paisible, mais franchement pas de tout repos !

Une grossesse gémellaire ultra médicalisée

Comme j’attends deux bébés, je suis ultra suivie, j’ai une écho tous les mois. Au 5ème mois, ma gynéco me dit : « alors ça y est, tout est prêt ? La chambre les attend ? Vous êtes bien inscrite à l’asso ?« , et moi je me dit que j’ai bien le temps de gérer tout ça… Jusqu’au 7ème mois, où elle panique complètement de savoir que je n’ai rien fait. « Il faut y aller maintenant, ils peuvent arriver d’une minute à l’autre ! » De manière générale, cette grossesse gémellaire est beaucoup plus stressante et médicalisée que ma première expérience, alors même qu’elle se passe très bien. 

Je suis arrêtée très tôt, je ne peux plus faire de sport depuis le tout début (j’ai pris 21 kilos), j’ai sans cesse peur pour mon ventre qui est vraiment énorme, je ressens comme une espèce de masse dans le ventre et c’est épuisant. Ma responsable à l’époque avait eu la bonne idée de nous montrer une femme enceinte qui tombait à la renverse, emportée par le poids de son ventre, ce qui m’avait traumatisée. Contrairement à ma première fois, j’avais peur pour mon ventre. Je prenais énormément de précautions : en marchant dans la rue, je mettais les mains devant moi. Quelques jours avant de leur donner naissance, j’ai marché de Nation à République, ça m’a pris deux heures ! Les gens s’écartaient pour me laisser passer. Quand je revois des photos, sur lesquelles je pose un mug ou une assiette sur mon ventre, je me demande comment un corps peut contenir tout ça, c’est fascinant ! 

Ce qui était très étrange pour moi, c’est que d’un côté je n’avais plus peur de ce qui se passe après, quand l’enfant naît. Je savais changer une couche, donner un bain, j’avais déjà vécu le post-partum. Mais d’un autre côté, je ne pouvais pas profiter de cette grossesse comme pour mon fils aîné. Je trouvais que ce qu’il se passait dans mon ventre, avec ces deux petits êtres, était très mystérieux. Je me demandais si l’un ne volait pas la nourriture de l’autre, par exemple. Je me sentais dépossédée de ce moment. N’ayant jamais vécu ça, je me demandais aussi si j’arriverais à les aimer autant l’un que l’autre ? Je crois que du coup, une partie de moi est restée dans le déni… J’ai fait en sorte de profiter jusqu’au bout, tout en priant pour que l’accouchement se fasse le plus tard possible. 

« En regardant mon ventre, je savais reconnaître mes bébés »

Si le médical est très présent, et que mes inquiétudes sur le fait de retrouver mon corps d’avant me préoccupaient, j’ai pu observer des choses étonnantes. J’avais deux bébés qui ne faisaient pas du tout le même poids. L’un était de 3,2 kilos et l’autre de 2,8 kilos, à la fin. Du coup, je pouvais savoir qui était où, en fonction de la forme de mon ventre. Bref, cette grossesse a été un mélange d’angoisses, d’inconnu et de désir de continuer à vivre, à voir mes amis, à évoluer en dehors de la maison. Car tout le monde me disait qu’après, ce ne serait plus possible. Ils avaient raison, d’ailleurs !

Un accouchement par césarienne, à 8 mois et demi

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Je ne pouvais pas accoucher naturellement car la première fois, mon déclenchement avait échoué et la césarienne d’urgence n’avait pas pu être évitée. Là, les médecins craignaient qu’un accouchement par voie basse ne fragilise ma cicatrice. On m’avait aussi expliqué qu’on ne laissait pas les grossesses gémellaires aller jusqu’à 9 mois, car au-delà de huit mois, les bébés perdent du poids et manquent de place pour évoluer. La fin de la grossesse s’est très bien passée. J’ai eu la chance d’aller jusqu’à la date de césarienne prévue, à huit mois et demi. Mes deux fils sont nés en parfaite santé ! 

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