• Huit artistes solo, trois duos et un trio sont en lice pour Eurovision France, c’est vous qui décidez !, la sélection française pour l’Eurovision qui sera diffusée le 30 janvier sur France 2.
  • Le trio Amui est en lice avec la chanson Maeva.
  • « L’autre enjeu pour nous, c’est d’aller chercher le tube de l’été », prévient le trio à 20 Minutes.

Cette année, douze chansons peuvent espérer représenter la France à l’Eurovision en mai. Mais il n’y aura qu’une élue. Elles seront départagées le 30 janvier au soir, sur France 2, dans le cadre d’Eurovision France, c’est vous qui décidez ! présentée par Stéphane Bern et Laurence Boccolini.

D’ici là, 20 Minutes vous propose de découvrir chaque jour les artistes qui, en solo, en duo ou en trio, sont engagés dans la compétition. Ken Carlter, Eva Ariitai et Vaheana Fernandez sont bien connus à Tahiti. Ils se sont rassemblés en trio spécialement pour la sélection française à l’Eurovision avec l’ambition de défendre les chances tricolores tout en faisant rayonner leur identité polynésienne.

Quelle est l’histoire de votre trio, Amui ?

Ken : Quand France Télévisions a lancé l’appel à candidatures, j’en ai parlé à ma maison de disques et sur Facebook pour demander ce que les gens en pensaient. Vu que l’accueil a été positif, j’ai coécrit avec ma femme une chanson dans la mouvance de Ia Ora Na, mon précédent succès, parce que je voulais quelque chose de festif. En période de Covid, il fallait quelque chose qui fasse danser. On a envoyé une première maquette au comité de sélection. Le premier retour ayant été favorable, j’en ai parlé à Eva et Vaheana. On a donc créé le trio Amui qui signifie « ensemble », « unis » parce que nous sommes trois artistes solos qui unissons nos forces pour porter notre chanson le plus loin possible.

En quoi votre chanson, « Maeva », serait une bonne représentante pour la France ?

Eva : Elle apporte le soleil, elle évoque la joie, elle fait danser. Dans cette période un peu difficile, ça peut apporter de la joie dans les foyers.
K : On apporte toute notre authenticité. Il y a un mélange de percussions, d’ukulélé… On peut apporter de la nouveauté, la langue tahitienne, par exemple, n’a jamais représenté la France à l’Eurovision. Pour le show, on prépare quelque chose d’incroyable.

En 1980, le Tahitien Jean Gabilou avait représenté la France à l’Eurovision…

E : Ce serait quelque chose de chouette de représenter la Polynésie quarante ans après. Gabilou est un très grand artiste ici, ce serait une fierté.

K : C’est déjà une fierté pour nous d’aller à la sélection nationale. Si en plus on peut aller à Rotterdam, ce serait la cerise sur le gâteau. A Tahiti, Gabilou est vraiment un symbole, il est le seul à avoir représenté a France, il a fini troisième.

Comment votre participation est perçue à Tahiti ?

K : Très bien. Les gens espèrent vraiment qu’on va reprendre le flambeau de Gabilou. On sent la ferveur du public. Ça a mis un peu de temps, parce qu’il y a eu les fêtes juste après l’annonce de l’officialisation de notre participation mais, depuis deux semaines, il y a un engouement énorme.

Vaheana : Ce qui est bien en Polynésie, c’est que notre peuple est très solidaire. C’est le cas quand il y a une candidate à Miss France, tout le pays est derrière.

K : Le fait qu’on se soit unis tous les trois a ramené toutes nos communautés de fans.

A quoi va ressembler votre prestation dans « Eurovision France » ?

K : Ce ne sera pas un secret de vous dire qu’il y aura un haka. On essaye de marquer le coup, on se dit qu’on ne fait pas 18.000 km pour rien. Si on avait la chance d’aller à Rotterdam, on pourrait montrer aussi que la France est grande par son outre-mer. C’est-à-dire qu’au-delà de la tour Eiffel, de Paris, de la métropole, c’est un pays présent sur trois océans et qui est notamment bien ancré dans le Pacifique.

Si je vous dis « Eurovision », quelle chanson ou quel artiste vous vient spontanément en tête ?

V : Celle qui m’a particulièrement plu, c’est Rise Like A Phoenix de Conchita Wurst en 2015. J’aime la personnalité de cette artiste et la voix est incroyable.

E : Même réponse ! J’ajouterai aussi Abba, qui a gagné en 1974 avec Waterloo. Quand j’étais petite, mes parents avaient les albums du groupe et j’écoutais en boucle.

K : J’ai toujours été fan du groupe Blue. C’est l’un de ceux qui m’a donné envie de faire de la musique et quand j’ai vu qu’ils revenaient en 2011 après plusieurs années d’absence avec la chanson I Can, je les ai suivis de leur préparation jusqu’à la finale. Même s’ils n’ont pas gagné, c’est un plaisir de fan.

Et en dehors de la sélection française pour l’Eurovision, quels sont vos projets. Allez-vous sortir un album en trio ?

E : Pour l’instant, on se concentre au maximum sur Eurovision France, mais pourquoi pas enchaîner avec un single ou un album.
V : Je veux absolument qu’on continue tous les trois ! (rires)
K : Plus on avance dans l’aventure, plus il y a une cohésion et de la complicité. L’autre enjeu pour nous, c’est d’aller chercher le tube de l’été. On nous dit que même si on ne va pas à l’Eurovision, il y a quelque chose à faire de ce côté-là.

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