Ils incarnent l’avenir des royautés. Ils ont entre 15 et 19 ans et régneront un jour. Pour l’instant, ce sont des adolescents comme les autres, ou presque. Leur apprentissage de futur(e) roi ou reine a déjà débuté. Ils symbolisent le renouveau des Couronnes. Leur modernité aussi. Moulay El Hassan du Maroc, Leonor d’Espagne, Elisabeth de Belgique… retenez bien leurs prénoms, vous allez en entendre parler !
Le prince Moulay El Hassan du Maroc, 17 ans : le plus mystérieux
C’est un jeune homme à la silhouette fine et longiligne, au regard doux et ferme, qui a conscience depuis longtemps de son destin unique. Exceptionnel. Depuis deux ans, le fils du souverain Mohammed VI occupe de plus en plus de fonctions officielles. En septembre 2019, il représentait ainsi son père et son pays aux obsèques du président Jacques Chirac ou bien recevait le duc et la duchesse de Sussex, devant le palais royal de Rabat, en février 2019. Sérieux. Souriant. Disponible. Brillant, il a obtenu en juillet son baccalauréat international en sciences économiques et sociales avec la mention très bien. On le dit réservé, timide, secret, très proche de ses parents qui ont divorcé. A sa naissance, son père confiait : « Je ne veux pas qu’il soit forgé à mon image mais qu’il forge sa propre personnalité. » Le jeune homme s’y applique. C’est ainsi qu’à 8 ans, il prononce son premier discours devant l’Académie royale militaire de Meknès. La voix ne tremble pas, les gestes sont mesurés. Un sans faute. Appréciable.
Elisabeth de Belgique, 19 ans : un moral d’acier
Elle est prête. Et le montre. Elle sera la première reine de l’histoire de la Belgique (les autres l’ayant été jusqu’à présent à titre de consorts). Elle assume. Sans angoisse ni peur. Du moins pour l’instant. Son Altesse Royale la princesse Elisabeth, fille aînée du roi Philippe et de la reine Mathilde, duchesse de Brabant et héritière du trône, poursuit sa formation au sein de la prestigieuse Ecole Royale Militaire (ERM ) belge. En intégrant cette fameuse université, la princesse s’inscrit dans la tradition familiale, réservée depuis toujours aux hommes du clan (son père en a usé les bancs de 1978 à 1981). Au sein de la prestigieuse école, elle ne bénéficie d’aucun traitement de faveur. Elle y tient. Autre détail qui a son importance dans ce pays compliqué où l’on parle trois langues, Elisabeth accomplit sa formation militaire en néerlandais. Elle est la première de sa famille à maîtriser parfaitement cette langue de même que le français, l’anglais, l’allemand. Un symbole d’unité dans un pays divisé depuis toujours entre Wallons et Flamands. Elisabeth est d’ailleurs autant appréciée dans le nord néerlandophone que dans le sud francophone de la Belgique. Ce qui place son futur règne sous de beaux présages.
Catharina-Amalia des Pays-Bas, 17 ans : très protégée
Son année, c’est 2021 ! Le 7 décembre prochain, elle aura en effet 18 ans et touchera dès lors une rente annuelle de 110 000 euros pour couvrir ses frais de future héritière du trône hollandais. La somme a été jugée choquante par un certain nombre de Néerlandais ; le Palais, lui, ne s’est pas exprimé sur le sujet. Depuis sa naissance, l’aînée des trois filles du roi Willem-Alexander et de la reine Máxima a été extrêmement protégée par ses parents. Le couple royal a d’ailleurs fait un pacte avec les photographes et les journalistes pour qu’ils ne la photographient pas pendant toute sa scolarité et la laissent grandir en toute sérénité. Accord respecté. Amalia mène une existence normale de jeune fille passionnée par la mode et la beauté. Simple, elle est longtemps allée à l’école en vélo sans garde du corps. Sportive, elle pratique le judo, la danse et l’équitation, parle l’anglais et le néerlandais. Sa formation de future reine va désormais débuter au côté de son père. Elle le sait et se prépare à ses nouveaux devoirs. Et à quitter l’ombre pour la lumière. Pas facile…
Ingrid Alexandra de Norvège, 17 ans : cool attitude
Étonnante. Déterminée. Volontaire. La princesse héritière, petite-fille du roi Harald V, a remporté, le 20 octobre dernier, le titre de championne de surf de Norvège dans la catégorie Junior filles. Bravant les eaux glacées et le froid polaire, elle s’est révélée être une battante d’exception. Ses parents, le prince Haakon et la princesse Mette-Marit étaient impressionnés par son courage, les Norvégiens aussi. A 6 ans, elle sort de l’ombre en étant une des demoiselles d’honneur au mariage de sa marraine, la princesse Victoria de Suède, en 2010. Dix ans plus tard, Ingrid veut être une jeune fille comme les autres, porte des jeans, des baskets et cultive sa cool attitude. Scolarisée depuis la rentrée 2019 à la Uranienborg Skole, une école publique de la capitale, après avoir passé plusieurs années dans le privé, à l’Ecole internationale d’Oslo à Bekkestua, elle sait qu’elle sera la deuxième reine de ce pays scandinave, après la reine Marguerite qui régna de 1387 à 1412. Alors pour l’instant, elle ne se met pas la pression et elle a bien raison.
Christian de Danemark, 15 ans : le beau-gosse
Pour ses 15 ans, le prince héritier est sorti de l’ombre. Le palais royal de Copenhague a diffusé de nouveaux portraits où l’on découvre un jeune homme à l’allure sportive et au charme fou. Un futur playboy avec des faux airs de Tom Cruise. Ni une ni deux, le magazine espagnol Lecturas s’est empressé d’imaginer dans un avenir lointain ses noces royales avec la princesse Leonor d’Espagne, 15 ans aussi. Colère et indignation sur les réseaux sociaux et chez les lecteurs. Ces supputations ont déplu : les adolescents ont droit à leur intimité et liberté. Premier membre de la famille royale danoise à étudier dans une école publique, le petit-fils de la reine Margrethe II parle couramment l’anglais, commence à accompagner de plus en plus ses parents, le prince Frederik et la princesse Mary dans leurs obligations officielles et joue son rôle de grand frère à la perfection avec ses deux sœurs et son frère. L’esprit de fratrie, il connaît et apprécie. Dirigé un royaume ne semble guère l’impressionner. Prometteur.
Leonor d’Espagne, 15 ans : la plus sérieuse
En Espagne, certains militants opposés à la monarchie prédisent que la princesse des Asturies ne montera jamais sur le trône et que la royauté, à cause des scandales qui l’ébranle, touche bientôt à sa fin. Leonor s’applique pourtant à prouver le contraire. Adolescente, elle apparaît souvent au côté de son père, le roi Felipe VI. La symbolique est forte : la pérennité de la couronne est assurée, quitte à déplaire aux sceptiques. Le 16 octobre dernier, la princesse prononce pour la seconde fois un discours lors de la cérémonie de remise des prix de la fondation qui porte son nom. Le verbe est assuré, la voix douce. Ses parents l’applaudissent. Ils sont fiers. « S’il y a quelque chose que ma sœur Sofia et moi avons appris, c’est le sens des responsabilités. Nos parents nous l’ont toujours transmis. Et je pense que les jeunes de ma génération en sont également conscients. » Scolarisée au collège Nuestra Senora de Los Rosales, établissement madrilène privé et laïc, elle s’applique à être studieuse et disciplinée. Des qualités héritées de sa mère, la reine Letizia. Ses journées sont réglées à la seconde. Ses cours débutent à 9 h 30 et s’achèvent à 17 h 30, excepté le vendredi, où elle est libre à 15 h 45. Leonor déjeune avec ses camarades et assiste, dit-on, aux anniversaires de ses amies. Depuis sa naissance, une nurse britannique s’occupe d’elle. Elle se montre très protectrice avec sa cadette, l’infante Sofia, qui la dépasse pourtant en taille… Bref, une adolescente idéale. Peut-être trop…
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