Dans la série documentaire Chambre 2806 : L’Affaire DSK, la journaliste Raphaëlle Bacqué affirme que l’interview de Dominique Strauss-Kahn en 2011, réalisée par Claire Chazal, a été préparée avec Anne Sinclair. Des accusations que l’ancienne présentatrice de TF1 conteste sur Europe 1, ce 17 janvier.
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Claire Chazal
Anne Sinclair
Dominique Strauss-Kahn
Une mise au point. Près de dix ans après le scandale, la série documentaire Chambre 2806 : L’Affaire DSK, réalisée par Jalil Lespert et diffusée sur Netflix, nous replonge dans l’affaire du Sofitel en 2011. Dans l’un des quatre épisodes, la journaliste Raphaëlle Bacqué affirme que l’interview de Dominique Strauss-Kahn, réalisée à son retour des États-Unis, le 18 septembre 2011, sur TF1, a été préparée avec Anne Sinclair. A cette époque, celle qui est encore l’épouse de l’ex-directeur du Fonds monétaire international est amie avec Claire Chazal, qui mène l’entretien. Une proximité qui n’a pas manqué de choquer à l’époque. Ce 17 janvier, l’ancienne présentatrice du JT a tenu à donner sa version des faits, sur Europe 1, dans l’émission de Pascale Clark.
« C’est tout à fait faux« , explique l’animatrice de Passage des arts, sur France 5. Et de poursuivre pour celle qui a pourtant « communiqué avec Jalil Lespert » : « Je n’ai d’ailleurs pas eu la parole dans ce documentaire. (…) Cette interview n’a jamais, mais jamais, été écrite à l’avance, répétée et préparée. (…) Je conteste beaucoup le fait qu’on m’accuse de ça, sans savoir et sans m’avoir au moins demandé ma version. » Pour la journaliste, son interview reste majeure puisque c’était la première que Dominique Strauss-Kahn s’exprimait sur l’affaire. « Ça a été la première fois qu’il a pu dire ce qu’il s’était passé dans cette chambre, si ses amours étaient tarifées, son rapport aux femmes… », se défend Claire Chazal. « Toutes les questions ont été posées. »
« Les questions (…) n’ont jamais été transmises à quiconque »
Au micro de Pascale Clark, elle explique comme cette interview a été organisée. « Ma version est celle-ci : nous avons, Germain Dagognet (à l’époque le rédacteur en chef – NDLR) et moi, rencontré Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn quelques jours avant (l’interview). Nous les connaissions effectivement. Laisser entendre que c’est uniquement parce que j’étais l’amie d’Anne Sinclair que Dominique Strauss-Kahn est venu, c’est déjà un petit peu malhonnête intellectuellement. Mais nous étions amies, effectivement, et nous le sommes toujours. Et Dominique Strauss-Kahn, je le connaissais depuis toujours », dévoile l’ancienne compagne de PPDA, qui a côtoyé l’homme politique quand elle était journaliste économique et lui « député spécialisé sur ces questions-là ».
Et de rappeler : « Germain Dagognet avait été le rédacteur en chef d’Anne Sinclair ». « Il y avait donc une proximité et sûrement une confiance. Et ça, c’est incontestable. Évidemment que nous obtenons des interviews comme ça, sans soudoyer qui que ce soit, sans même renoncer à sa propre déontologie », explique Claire Chazal, critiquée à l’époque pour son interview jugée trop complaisante. « Les questions après, je les ai rédigées avec Germain et d’autres. Elles n’ont jamais été transmises à quiconque, ni à Anne, ni à Dominique, ni à l’entourage. »
Crédits photos : Marc Ausset Lacroix / Bestimage
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