• Le tournage de la saison 9 de « The Voice » a commencé jeudi soir aux studios du Lendit à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
  • Lara Fabian, Amel Bent, Marc Lavoine et Pascal Obispo sont les quatre coachs du télécrochet de TF1.
  • « 20 Minutes » a assisté aux premières heures de l’enregistrement.

La tradition, à The Voice, veut que les quatre coachs se réunissent quelques jours avant le début des tournages pour partager un dîner. De la convivialité pour se mettre tranquillement dans le bain et resserrer les liens. Cette année, ça n’a pas été possible : trop compliqué de trouver un créneau dans des agendas bien chargés en concerts.

C’est donc ce jeudi après-midi, à quelques heures du début des auditions à l’aveugle, qu’Amel Bent, Lara Fabian, Marc Lavoine et Pascal Obispo – les nouveaux locataires des fauteuils rouges du télécrochet – se sont retrouvés pour la séance photos et les répétitions de Show Must Go On choisie comme collégiale d’ouverture de la prochaine saison.

« Ça se présente bien », assure, avant le coup d’envoi du tout premier enregistrement, Matthieu Grelier, le directeur des programmes d’ITV Studios France qui produit l’émission de TF1. « Là, ils sont en peignoir, en train de manger thaïlandais, dans un salon où ils ne sont que tous les quatre, précise-t-il. On offre toujours ce SAS d’une demi-heure ou trois quarts d’heure aux coachs avant le tournage. »

« C’est la guerre ! Stop ! Publicité ! »

Un peu de calme avant la tempête ? En quelque sorte. Une fois en action sur le plateau, les nouveaux jurés offrent leur propre météo : sourires solaires, pluie de larmes et échanges orageux. Amel Bent a foudroyé du regard Pascal Obispo à plusieurs reprises. On a bien cru qu’il serait terrassé lorsqu’il a déclaré à une candidate qui a envoyé sa collègue sur un petit nuage qu’il voudrait l’entendre dans « le non-chant ». « Je ne peux pas te laisser dire ça !, l’a coupé Amel Bent, agacée. Tu ne peux pas demander à une chanteuse de déchanter : C’est The Voice, ici, pas « The Parlé » ». Le public se marre mais l’échange se tend. « C’est la guerre ! Stop ! Publicité ! », crie Lara Fabian d’une voix rigolote pour détendre l’atmosphère.

Force est de constater que ce sont les deux chanteuses du jury qui font le show sur ce début de tournage. C’est d’autant plus visible que la production a choisi une répartition de fauteuils plaçant les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Lara Fabian essaime les expressions québécoises :« Ça prend du guts », dit-elle à un candidat dont elle salue l’audace d’avoir repris Bohemian Rhapsody, « Je pense que mon chat est mort », glisse-t-elle pour déplorer n’avoir aucune chance de convaincre un talent de rejoindre son équipe…

Amel Bent, elle, est parfaitement à l’aise dans l’exercice, avec son sens de la répartie et de la remarque qui vise juste. Face à un candidat pour lequel elle ne s’est pas retournée mais qui lui a confié toute son admiration, elle se fait protectrice : »J’ai fait six ans de castings avant d’arriver au bon rendez-vous [le télécrochet Nouvelle Star sur M6 qui l’a révélée]. Tu es là pour prendre les bonnes ondes que le public t’envoie. Il faut continuer à bosser. »

« Je n’ai jamais vu Marc Lavoine bouleversé comme ça »

« On ne peut pas en placer une », n’a pas manqué de tacler Pascal Obispo, soulignant l’anarchie de la répartition des prises de parole. L’interprète de Millésime semble être le moins facile à convaincre. Il interroge les candidats sur les raisons qu’ils les ont poussés à chanter telle ou telle chanson, voire à chanter tout court.

« On est stressés comme toi », confiera-t-il à l’un d’entre eux. Il faut dire que cette année, les coachs devront faire des choix plus drastiques : ils ne pourront rassembler que 14 candidats dans leurs équipes (contre 18 la saison précédente) et n’auront plus l’opportunité de « voler » (c’est-à-dire en repêcher) un talent à leurs collègues. Bref, ils ne vont pas devoir se retourner à la légère.

Parfois, il y a des évidences, à l’image de cette jeune fille de 20 ans à la voix revolver qui a flingué Marc Lavoine. L’émotion du chanteur se lisait sur sa tête. « J’étais aux premières loges. Je ne l’ai jamais vu bouleversé comme ça. Tous les muscles de son visage tremblaient », a décrit Amel Bent. « J’ai été secoué par la voix. Je vous demande une chose, c’est de ne pas changer », glissera le nouveau coach de The Voice, qui a accompli son baptême du feu à son image : avec discrétion et élégance.

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