• Dans une série en podcast, le musée raconte la vie du peintre Frédéric Bazille.
  • Le feuilleton a été créé par le comédien et guide-conteur Benoît Ramos, avec les équipes du musée, qui ont fouillé dans les nombreuses correspondances de l’artiste.
  • Trois épisodes sont déjà disponibles, un quatrième sera mis en ligne samedi.

Bien que ses portes soient closes, le musée Fabre, à Montpellier (Hérault), n’a pas laissé les amateurs d’art orphelins. Sur la plateforme « Fabre dans mon canapé », lancée lors du premier confinement, le site culturel propose des visites virtuelles de ses collections, de nombreux documents, et même des jeux, pour les plus jeunes.

Et depuis peu, le musée s’est mis au podcast, un support qui connaît un véritable essor ces dernières années. Dans sa première série audio, il raconte la folle histoire du peintre montpelliérain Frédéric Bazille, mort il y a 150 ans, qui fut, aux côtés de Renoir ou de Monet, l’une des figures de l’impressionnisme. Conçus comme un véritable feuilleton, les podcasts Frédéric Bazille en quatre impressions transportent les auditeurs dans la vie du Montpelliérain, la création de ses œuvres, et dans le Paris du XIXe siècle.

« Un peu d’humanité »

« Le numérique ne remplace pas le rapport direct avec une œuvre, mais le format audio est intéressant, car il invite les amateurs d’art à développer leur imaginaire à partir d’une histoire », confie Maud Marron-Wojewodzki, conservatrice du patrimoine au musée Fabre. Le podcast a été cependant imaginé pour qu’il séduise « tous les publics », reprend Marion Boutellier, chargée des publics jeunes et étudiants.

C’est le comédien, guide et conteur Benoît Ramos qui a écrit et qui prête sa voix à la série. A l’origine, il devait réaliser des visites contées. Mais le confinement a transformé le projet en série audio. Pour y donner naissance, avec sa compagnie Taliesin, il s’est notamment plongé dans les foisonnantes correspondances du peintre, qui ont rejoint le fonds du musée Fabre. « Lorsque l’on participe à une visite guidée, dans un musée, c’est plutôt l’origine des œuvres qui est évoquée, confie-t-il. Et on oublie, parfois, la personne qui a peint. L’idée de ce projet, c’était de remettre un peu d’humanité là-dedans. »

Benoît Ramos raconte ainsi, outre ses tableaux, la courte vie de Frédéric Bazille, mort au combat à 28 ans, qui a entamé des études de médecine pour faire plaisir à ses parents, avant de lâcher l’université pour le dessin. Trois podcasts sont déjà disponibles sur YouTube et
Soundcloud. Le dernier épisode sera mis en ligne samedi. Et le musée pourrait bien relancer, bientôt, d’autres podcasts, sur d’autres thèmes.

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