Le château de Compiègne célèbre la dernière impératrice des Français, épouse de Napoléon III, cent ans après son décès.

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A Grenade, sa ville natale

La future impératrice naît le 5 mai 1826 à Grenade, en Andalousie, en plein tremblement de terre ! Son père, don Cipriano de Palafox y Portocarrero, comte de Teba, est un grand d’Espagne désargenté. Fervent admirateur de Napoléon Ier, il combat à ses côtés et défend notamment Paris contre les cosaques en 1814, à la fin du Premier Empire. Eugénie de Montijo est ainsi élevée dans le culte de la France napoléonienne. Elle passe en partie son enfance à Paris, où sa famille s’installe en 1835 pour fuir la guerre civile espagnole. Napoléon III dira que si son épouse est d’origine espagnole, elle est « Française par le cœur, par l’éducation, par le souvenir du sang que versa son père pour la cause de l’Empire».

A Saint-Cloud, la résidence impériale

Chaque année, dès le mois de juin, le couple impérial quitte le palais des Tuileries, à l’étiquette rigide, pour partager son temps entre le palais de Fontainebleau et celui de Saint-Cloud. Proche de Paris, cette résidence, entièrement redécorée, ne permet pas de s’émanciper tout à fait des tracas de la vie politique. Mais le quotidien y est néanmoins plus tranquille, à l’image de l’immense parc qui entoure la propriété. Incendié en 1870, ce symbole de la monarchie et du Second Empire sera rasé en 1892.

A Biarritz, sa villégiature

La jeune demoiselle de Montijo était venue jouer sur la plage d’un petit village de pêcheurs difficile d’accès, situé non loin de son Espagne natale : Biarritz. Elle fait découvrir l’endroit à son époux et dès son premier séjour, le couple achète des terrains sur les hauteurs, avec le projet d’y installer une résidence d’été. L’impératrice s’en trouverait considérablement rapprochée de sa famille, qui réside à San Sebastian, de l’autre côté des Pyrénées. Un petit palais y est érigé en 1854. Dès lors, Biarritz devient une station balnéaire réputée, qui attire les têtes couronnées de l’Europe entière. Très active, l’impératrice lance la mode des bains de mer, dont on loue les bienfaits pour la santé.

Au Cap-Martin, dernières mondanités

Après la mort de son mari en 1873 puis de son fils, Louis-Napoléon Bonaparte, six ans plus tard, Eugénie, qui n’est plus impératrice depuis la proclamation de la IIIe république en 1870, délaisse son exil anglais pour revenir s’installer en France. Elle prend ses quartiers d’hiver au Cap-Martin, petit paradis de la Côte d’Azur à l’abri des regards, où l’aristocratie européenne aime se retrouver. En 1892, elle y fait bâtir la villa Cyrnos (la Corse, en grec), d’où elle peut apercevoir, par temps clair, l’île de Beauté, berceau de l’épopée napoléonienne.

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Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Histoire n°16 novembre-décembre 2020

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