Disponible aujourd’hui sur Netflix, la série française Mortel va au-delà de la série pour adolescent et finit par séduire par son côté fantastique et son originalité !
Au premier abord, Mortel se présente comme un nouvel teenage drama, version française. Commandée par Netflix, la série raconte l’histoire de Sofiane (Carl Malapa), Victor (Nemo Schiffman) et Luisa (Manon Bresch) dans un lycée de banlieue. Ces derniers vont se retrouver liés par une force surnaturelle incontrôlable du nom d’Obé, alors que le trio va unir ses forces pour percer à jour la mystérieuse disparition du frère de Sofiane. C’est avec ce court synopsis que nous débutons donc Mortel créé par Frédéric Garcia à qui l’on doit notamment les deux premières saisons de Skam France. S’il est tout à fait assumé que la série se prédestine aux adolescents, il n’en reste pas moins qu’elle a de quoi séduire les spectateurs les plus âgés. Tout d’abord, par son cadre. Si quelques clichés sur la banlieue ou le lycée ne sont pas évités, force est de constater que l’originalité de Mortel réside dans son décor. En effet, en choisissant de faire évoluer ses personnages en banlieue parisienne, la série offre aux spectateurs une atmosphère particulière et s’essaye par la même occasion à ce que le cinéma tente d’offrir avec des films comme La Vie Scolaire de Grand Corps Malade et de Mehdi Idir ou plus récemment Banlieusard de Kery James, dont nos premières impressions sont à retrouver ici !
Mais à l’humour ou au réalisme, cède ici le fantastique. Portée par une bande-son impeccable, Mortel est avant tout une série made in France surnaturelle. Comme quoi le genre n’appartient pas qu’aux américains ! Si au départ le premier épisode apparaît quelque peu théâtral, les acteurs vont gagner en intensité. Sofiane, l’adolescent brut et manipulateur, apparaît davantage sensible. Victor fera de ses faiblesses et de ses traumatismes une force, tout comme la détachée Luisa, va finir par endosser les responsabilités, que sa prêtresse vaudou de grand-mère, souhaitait pour elle. Face à Obé incarné par Corentin Fila, à la fois plein d’humour et d’ambiguïté, ces adolescentes vont s’engouffrer dans une intrigue fantastique qui fonctionne.
En effet, à mesure que l’on binge watch, l’histoire s’épaissit, on en apprend davantage sur les rites et la mythologie vaudou. Émerge alors une série surnaturelle, fraîche et originale, dont le cliffhanger final rajoutera de l’intérêt à cette saison. Finalement, au croisement de plusieurs histoires, on se prend au jeu de Mortel. Menée par une photographie parfois épatante, la série regorge de détails intéressants, qui pourront donner envie aux spectateurs de continuer. En somme, Mortel est une bonne surprise, si certains défauts sont présents, l’aspect fantastico-français balaye ces légers écarts de rythme ou d’interprétation, pour en faire une création Netflix originale et nouvelle !
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