Choisi en juillet dernier pour succéder à Christophe Castaner place Beauvau, Gérald Darmanin a souvent été critiqué. Dans cette période de crise, le ministre de l’Intérieur a pu compter sur le soutien du couple présidentiel, qui l’a récemment invité à dîner, comme l’a rapporté L’Opinion ce mardi 24 novembre.
Malgré la période trouble qu’il traverse, Gérald Darmanin a encore des alliés de taille. Depuis qu’il a été nommé ministre de l’Intérieur suite au remaniement de juillet dernier, le petit protégé de Nicolas Sarkozy a eu du mal à convaincre. Critiqué par l’opposition, son action a également été pointée du doigt dans les rangs de la majorité. La loi dite « sécurité globale », qu’il a récemment défendue à l’Assemblée Nationale, n’a pas arrangé son cas. Dans cette tempête, le successeur de Christophe Castaner a été chouchouté par Emmanuel Macron, qui a pris l’habitude de venir en aide aux ministres malmenés, comme il l’a récemment fait avec Jean Castex. Comme l’a indiqué L’Opinion dans son édition du mardi 24 novembre, Gérald Darmanin et son épouse Rose-Marie Devillers, qui s’apprêtent à avoir un enfant ensemble, ont tous les deux été invités à dîner par le couple présidentiel.
Comme l’ont rapporté nos confrères, le président de la République a tenu à avoir « une attention toute personnelle » pour celui qui s’est marié en août dernier, à la mairie de Tourcoing. Lors de ce dîner privé, qui s’est tenu à l’Élysée le 23 septembre dernier, « l’ambiance fut chaleureuse », a fait savoir le quotidien, si bien que les festivités ont duré « presque trois heures ». Si le chef de l’État a bloqué son agenda pour cette soirée conviviale avec son ministre de l’Intérieur, c’est parce qu’il est conscient que Gérald Darmanin est devenu un poids lourd au sein du gouvernement de Jean Castex. Ces derniers jours encore, le principal intéressé a témoigné de sa volonté d’agir.
Gérald Darmanin incontournable au gouvernement ?
En plus de présenter la mouture finale de la loi sur le séparatisme, le ministre de l’Intérieur a été au centre de l’attention avec la proposition de loi sur la « sécurité globale », qui a fait grandement débat et entraîné plusieurs manifestations au sein du pays. « Le métier de ministre de l’Intérieur n’est pas facile. On peut tous faire une faute de carre », a reconnu Gérard Larcher, président du Sénat, auprès de L’Opinion.
Si sa présence, ses prises de parole ou décisions ont souvent dérangé, Gérald Darmanin a su se faire une place de choix au sein du gouvernement. « C’est un ministre affranchi. Il est sûr de sa force et de sa relation directe avec le chef de l’Etat« , a confié l’un de ses amis. « On aime ou on n’aime pas. On est pour ou on est contre. Il perd des combats, il en gagne d’autres », a pour sa part ajouté le député Pierre-Yves Bournazel (Agir). Mais en attendant, Gérald Darmanin « s’installe ». Ce que redoutait le locataire de la place Beauvau ? « Être transparent.« Il ne l’est pas, bien au contraire.
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