La sédentarité menace silencieusement la santé. Et pour cause, deux tiers des adolescents ne font pas assez d’exercice physique et consacrent beaucoup de temps aux écrans, selon un rapport de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) publié ce 23 novembre. L’autorité sanitaire alerte sur les risques liés à la sédentarité et insiste sur la nécessité d’encourager les jeunes à bouger davantage.
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Ce n’est un secret pour personne : l’activité physique possède de nombreux bienfaits pour la santé. C’est pourquoi, les autorités sanitaires recommandent de faire régulièrement de l’exercice, et ce dès le plus jeune âge. Pour être en bonne santé, les enfants et les adolescents de 5 à 17 ans doivent accumuler au moins 60 minutes quotidiennes d’activité physique d’intensité modérée à soutenue. Mais ce n’est pas tout, ils doivent également limiter les temps de sédentarité devant les écrans. Car oui, la sédentarité ne cesse de progresser chez les jeunes, d’après une étude réalisée par l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), à partir de données recueillies avant les confinements.
Sédentarité : deux tiers des adolescents s’exposent à un niveau de risque élevé pour la santé
L’Anses tire la sonnette d’alarme sur le manque d’activité physique chez les adolescents et alerte les pouvoirs publics sur la nécessité de promouvoir et renforcer l’activité physique dès l’adolescence. Dans son étude rendue public ce 23 novembre, le gendarme du médicament révèle que 66% des jeunes âgés de 11 à 17 ans « présentent un risque sanitaire préoccupant ». Ces deux tiers des adolescents déclarent dédier plus de deux heures par jour aux écrans et passer moins de 60 minutes à pratiquer une activité physique.
Selon les résultats du rapport, le niveau de sédentarité est plus élevé encore chez les jeunes les plus âgées, soit les 15-17 ans, et chez les adolescents issus des milieux les moins favorisés. L’Anses signale également que pour les jeunes âgés de 11 à 14 ans, les filles sont moins nombreuses à faire du sport pendant au moins 60 minutes par jour que les garçons. Selon l’autorité sanitaire, cette sédentarité, sans doute accentuée par le confinement, n’est pas sans risque pour leur santé.
Quels sont les risques de la sédentarité chez les adolescents ?
Le gendarme du médicament signale que des temps longs consacrés aux écrans sont le plus souvent associés à des risques de surpoids et d’obésité chez les jeunes. Ces niveaux de sédentarité élevés peuvent également se traduire par des troubles du comportement alimentaire ou une qualité du sommeil et de vie altérée.
« Le grand problème de cette sédentarité, de cette inactivité, comme le tabagisme, comme la malbouffe, c’est que ça ne tue pas tout de suite, mais ça va tuer dans trente ans », a averti le professeur François Carré, cardiologue et médecin du sport au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine) sur FranceInfo. « Et surtout, un enfant assis sera un adulte assis, plusieurs études l’ont montré, c’est-à-dire que ces ados sédentaires vont continuer parce que c’est leur mode de vie, leurs habitudes. Et ce sont eux qui vont développer des diabètes. Nous avons des diabétiques de 16 ans aujourd’hui », a-t-il poursuivi.
Dans son rapport, l’Anses insiste sur la nécessité d’encourager les adolescents à bouger davantage. « Pratiquer une activité physique permet d’atténuer les effets néfastes du ‘temps écran’ sur la santé. Au-delà de la pratique sportive, se déplacer à pied, jouer à des jeux de plein air, porter une charge ou encore monter ou descendre les escaliers contribuent également à l’activité physique », rappelle l’agence.
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