Dans "Voir le Jour" de Marion Laine, déjà disponible en VOD et en DVD le 1er décembre, Aure Atika est plongée au cœur d’une maternité, endossant un rôle sensible. Pour le Journal des Femmes, la comédienne, réputée pour ses choix éclectiques, revient sur cette expérience marquante.
Existe-t-il pareille sororité chez les actrices ? Est-ce que vous vous serrez mieux les coudes ?
Aure Atika : Oui, je trouve. On a envie de se soutenir, on sait que c’est un métier pas facile. Peut-être qu’on est justement à des âges où on exprime plus cette sororité. C’est important de le manifester. On sait que c’est plus dur pour les femmes.
« Dans un film, il y a 5 acteurs pour une actrice… »
En quoi est-ce plus difficile pour une actrice ?
Aure Atika : C’est plus difficile pour une femme que pour un homme et ce n’est pas d’aujourd’hui. Pourquoi ? Les femmes, c’est beaucoup sur l’apparence physique. Au cinéma, un homme de 50 ans peut sortir avec une fille de 30 ans sans que ça ne pose de problème à personne. L’inverse n’est pas vrai. Dans un film, il y a 5 acteurs pour une actrice… C’est plus dur…
Qu’est-ce que l’expérience de la maternité a changé dans votre vie ?
Aure Atika : C’est vieux… Moi, je suis maman depuis tellement longtemps…
C’est intemporel la maternité…
Aure Atika : Oui, mais qu’est-ce que ça a changé ? C’est quelque chose qui… Disons que le changement est lointain. Être mère, c’est peut-être accepter plus ses fragilités, ses faiblesses. Et, plus largement, être parent permet de se remettre en cause à chaque étape de la vie de l’enfant ; ça nous interroge sur où on se place, comment on gère, ça nous renouvelle tout en restant jeunes aussi.
« En général, je suis de nature optimiste. Mais là… »
Quelle est la chose la plus précieuse à transmettre à son enfant ?
Aure Atika : Tellement… L’indépendance, aller au bout de ses envies, la curiosité… C’est déjà pas mal…
Vous avez dit en interview que votre mère était une femme qui s’est perdue dans sa liberté. Cela vous est arrivé aussi ?
Aure Atika : Je ne sais pas si ça m’est arrivé. Mais je peux être impulsive, chérir ma liberté plus que tout et agir sous le coup de l’impulsion et pas… Je ne sais pas, c’est compliqué comme question (rires)…
Voir le Jour dans le monde actuel, ce n’est pas super glorieux…
Aure Atika : Faire un enfant aujourd’hui, je trouve cela d’une rare violence. Entre la Covid-19, les extrémismes, les gens qui se hurlent dessus au lieu de se parler, la pensée unique, le refus du dialogue, le fachisme de gauche ou de droite… C’est terrible, c’est un monde un peu triste. Il parait qu’il faut être optimiste mais…
Vous avez du mal à positiver ?
Aure Atika : Pourquoi, vous êtes optimiste là, vous, en ce moment ?
J’essaye de me dire « ça va » pour induire du positif même si, à ce jour, je suis faussement optimiste…
Aure Atika : Ne pas être optimiste, ce n’est pas forcément être dépressif ou angoissé. Je suis plutôt fataliste. Mais, en général, je suis de nature optimiste. Mais là…
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Qu’est-ce qui vous apporte de l’apaisement ?
Aure Atika : Les rapports avec ma fille, mes proches, ma famille… Le lien amical ou amoureux ou familial est très important, même si c’est juste au téléphone… Savoir qu’on n’est pas seuls… Autrement, je dirais le sport, une bonne alimentation, des bonnes lectures, des classiques du cinéma… La poésie, l’art, c’est ce qui permet d’avoir foi dans le monde et l’humanité.
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