L’ensemble de la population est susceptible de contracter la Covid-19. Mais selon une récente étude espagnole, une catégorie de personnes aurait plus de risques d’être contaminés qu’une autre : il s’agit des propriétaires de chiens. Voici pourquoi.
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Ce n’est plus un secret : certains endroits favorisent la circulation du virus et les contaminations. Parmi ces lieux propices à la propagation de la Covid-19, on retrouve les restaurants et les bars. Dans cette liste figurent également les supermarchés et les cabinets médicaux, les lieux de cultes et les hôtels. Le virus circule aussi activement dans les établissements scolaires ainsi que dans les entreprises privés et publiques (hors établissements de santé). Cependant, le risque de contamination n’est pas uniquement élevé dans ces lieux. Selon une étude espagnole parue dans la revue Environmental Research, une catégorie de personnes en particulier aurait plus de risques de contracter le virus.
Covid-19 : avoir un chien augmente les risques d’être contaminé par le virus de 78%
Pour les besoins de l’étude, des chercheurs ont interrogé 2.086 Espagnols sur leurs activités pendant le confinement instauré de mars à mai dernier. Les scientifiques ont découvert que les propriétaires de chiens auraient 78% de risques en plus d’être contaminés.
« Nous n’avons pas suffisamment d’informations disponibles pour dire si les chiens sont eux-mêmes porteurs du virus, ou si les propriétaires sont infectés via des objets contaminés, qu’ils sont plus amenés à manipuler », a indiqué Cristina Sánchez González, co-auteure de l’étude. Elle a suggéré « qu’il est possible que le virus se propage dans les excréments des chiens ».
Les chiens peuvent-ils attraper la Covid-19 et la transmettre aux humains ?
Une étude publiée en avril dernier et réalisée par l’Institut Pasteur et l’École nationale vétérinaire d’Alfort, révélait que les animaux domestiques ne sont pas aisément infectés par la Covid-19, même lorsqu’ils sont en contact étroit avec un humain contaminé.
L’Agence du médicament (Anses) a confirmé, ce 19 novembre, « qu’à ce jour les animaux domestiques et les animaux sauvages ne jouent aucun rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2 en France, où la diffusion du virus est aujourd’hui le résultat d’une transmission interhumaine par voie respiratoire ».
Dans son communiqué, l’agence indique que les chiens sont réceptifs au virus mais que leur sensibilité reste à confirmer. « Très peu de chiens ont développé des signes cliniques en condition naturelle au regard des niveaux d’exposition au virus pourtant très élevés (des milliers de personnes infectés par la Covid-19 ont été en contact étroit avec leur chien). Par ailleurs, les essais réalisés sur des chiens contacts n’ont pas permis de démontrer une transmission du virus entre eux. Enfin, il n’existe pas, à l’heure actuelle, de données scientifiques mettant en évidence une transmission du SARS-CoV-2 depuis le chien vers une autre espèce », détaille l’Anses.
Le gendarme du médicament rappelle tout de même que toute personne doit être vigilante face à certaines situations particulières, telles qu’« une forte concentration d’animaux réceptifs au SARS-CoV-2 », pour éviter « de constituer, à l’avenir, un réservoir animal favorable à la propagation du virus ». Et pour cause, des cas de contaminations humaines à partir de grands élevages de visons ont été déclaré au Danemark et aux Pays-Bas récemment, selon le communiqué de l’agence. L’Anses conseille aux personnes atteintes du coronavirus d’appliquer les gestes barrières pour limiter les risques d’infection de l’Homme à l’animal, « sans pour autant compromettre leur bien-être ».
Covid-19 : la livraison des courses à domicile est l’activité la plus dangereuse
L’étude espagnole n’a pas seulement révélé que le fait d’avoir un chien augmentait les risques d’être contaminé par la Covid-19 de 78%. Les résultats de l’étude ont également montré que se rendre sur son lieu de travail plutôt que de travailler chez soi augmentait de 76% les risques de contracter le virus. Les chercheurs ont également constaté que le fait de vivre avec un patient atteint de la maladie multiplie par 60 le risque de contamination. Autre découverte des scientifiques : l’activité la plus dangereuse est la livraison des courses à domicile (94%). Se faire livrer des courses chez soi est ainsi plus risqué de se rendre dans un supermarché.
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