Nous sommes de plus en plus nombreux à travailler chez nous depuis le coronavirus. À ce titre, nous bénéficions d’une légère flexibilité. Les enquêtes laissent toutefois entendre que, pour beaucoup, les journées de travail sans heure de début ni de fin, et sans le décrochage que représentent les trajets, ont été plus dures que jamais.

Les jours qui raccourcissent ont toujours servi de déclencheur à ceux qui souffrent de déprime saisonnière et le confinement, en nous privant de soirées bien éclairées dans les bars, restaurants ou salles de sport, ne fait qu’exacerber notre besoin de lumière du jour. Avec l’hiver qui s’annonce, de nombreux travailleurs se sentent pris au piège.

Mais il est possible de profiter d’une sortie. Le flou qui entoure notre « nouvelle normalité » offre la possibilité d’une pause déjeuner de deux heures qui permet littéralement aux employés de voir le jour. Il suffit de la demander.

S’il vous paraît compliqué d’effectuer cette demande, il existe un moyen équitable d’aborder la question, tant pour l’employé que l’employeur.

« Au bureau, vous iriez aux toilettes, boire un café, papoter. Tout cela vous manque », souligne la coach Erica Wolfe-Murray, autrice de Simple Tips, Smart Ideas, pour qui sortir pendant qu’il fait jour est essentiel.

« C’est indispensable à votre santé, votre cerveau, vos yeux. Vous ne devez pas rester assis derrière un écran trois heures d’affilée. Il faut se lever toutes les 25 ou 35 minutes. »

Comment plaider en faveur d’une pause plus longue

Tout d’abord, lisez bien votre contrat d’embauche, recommande Erica Wolfe-Murray. La plupart vous accordent une pause déjeuner d’une heure. Commencez par la prendre tous les jours. C’est un minimum.

Lors de la négociation, la coach conseille de se mettre à la place de l’employeur afin d’augmenter vos chances.

« Dites-vous : si, en tant que dirigeant d’une entreprise, j’étais responsable des salaires et de la sécurité de mon personnel, quelle serait la façon dont j’aimerais être abordé? Vous pouvez également vous renseigner pour savoir si d’autres seraient intéressés par cette demande. »

Présentez différentes solutions à votre patron. « Ne le mettez pas dans la position de devoir répondre par oui ou par non », ajoute-t-elle. « Dites : Trois jours par semaine, ce serait bien. Ou : Pourrais-je avoir une pause déjeuner de deux heures tel jour afin de pouvoir faire mon jogging ? »

Attardez-vous sur les détails, conseille-t-elle. Noter l’heure sur l’agenda, comme vous le feriez pour une réunion, est aussi un bon moyen de solliciter ce genre de flexibilité tout en rassurant votre patron sur votre professionnalisme.

Pourquoi ça vaut vraiment la peine de demander

Emma Hull, 25 ans, qui travaille à Cardiff dans le marketing, tire profit de la nouvelle politique mise en place par son entreprise en août. Elle travaille de 10 h à 18 h, avec la possibilité de modifier sa journée de part et d’autre de cette plage horaire afin de profiter d’une plus longue pause déjeuner.

« Deux heures de pause déjeuner, c’est parfait. Je préfère largement sortir en milieu de journée plutôt que le soir, surtout en hiver, quand il fait nuit dès 17h. J’ai l’impression de me transformer en champignon, à ne jamais voir la lumière du jour ! »

« Une heure, c’est bien, mais je me suis souvent aperçue que je me baladais à toute vitesse, sans prendre le temps que je voulais, que je n’avais jamais le loisir de me préparer un bon repas ou me poser ne serait-ce que dix minutes. Je reprenais directement le travail. »

Sa responsable des ressources humaines a accepté un changement à l’échelle de l’entreprise après en avoir reçu la demande de quelques employés. « Nous avions le sentiment de ne jamais sortir de la maison, surtout avec le télétravail (…), de passer la journée sans voir ni parler à personne, sans prendre l’air », confie Mme Hull, qui estime être plus productive après une pause prolongée.

« C’est comme si je démarrais ma journée, sans le coup de barre de l’après-midi. »

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