• Des amis qui se retrouvent par écrans interposés pendant le confinement vivent un véritable cauchemar.
  • François-Xavier Demaison, Nadia Farès, Stéphane de Groodt, Michaël Youn, Audrey Fleurot et Franck Dubosc sont les vedette de ce thriller très réussi.
  • Romuald Boulanger maintient le spectateur en haleine tout au long de son film.

Imaginez une bande de potes qui se retrouve pour un apéro virtuel pendant le premier confinement. Tout les prédispose à un bon moment de convivialité. Tel est le pitch de Connectés de
Romuald Boulanger, disponible ce jeudi sur Amazon Prime. La rigolade va pourtant tourner au cauchemar quand ils voient l’un d’entre eux se faire enlever. Comment gérer la situation par écrans interposés ?

« C’est en voyant deux copains se disputer pendant un « vidéo call » que l’idée du film m’est venue. On a essayé de trouver une nouvelle façon de raconter une histoire à travers ce format », explique Romuald Boulanger à 20 Minutes. François-Xavier Demaison,
Nadia Farès,
Vanessa Guide, Stéphane De Groodt,
Michaël Youn, Audrey Fleurot et
Franck Dubosc ont répondu à son appel pour cette excellente surprise bourrée de suspense.

Comme un « Festen » 2.0.

L’ensemble tourne rapidement au règlement de compte façon Festen 2.0 tandis que l’action se développe entre téléphones portables, tablettes et ordinateurs. La réalisation jongle avec les différents supports pour mieux perdre le spectateur dans ses méandres. « On a écrit pendant le confinement mais sans bâcler, insiste Romauld Boulanger. Cette période était vraiment fascinante à explorer. » Tantôt hilarantes ou angoissantes, les aventures de ses héros sont suffisamment rythmées et bien écrites pour s’amuser de voir leurs relations amicales voler en éclats devant nos yeux.

Ensemble mais séparés

Tourné en huit jours et demi, selon un protocole sanitaire strict, Déconnectés a été l’un des premiers films à voir le jour après le déconfinement en juin dernier. « C’était une façon de relancer la machine tant pour les comédiens que pour les techniciens », raconte le réalisateur. Chacune et chacun a joué son rôle de son côté sans voir la prestation des autres dans des décors construits sur mesure. « Ceux qui ne sont pas censés être dans la même pièce ne se sont jamais croisés, raconte Romuald Boulanger. C’était comme une partition dont on enregistre les instruments séparément tandis que je devais jouer le chef d’orchestre pour tout homogénéiser. » Une réussite totale car on y croit vraiment.

Pas de re-confinement

« Il ne fallait pas que ça tourne à la mosaïque à l’image du générique du Muppet Show ou de l’Académie des neuf, on a donc travaillé sur une interface originale basée sur la réalité des contacts virtuels », précise le cinéaste qui n’hésite pas à faire sortir certains personnages de leur appartement, histoire d’aérer l’action. « On a vraiment pris beaucoup de plaisir à tourner ce film mais je ne me vois refaire la même chose pour le deuxième confinement », martèle Romuald Boulanger. Dommage : Connectés est si distrayant qu’on se serait volontiers reconnectés.

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