Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un reconfinement national pour une durée de quatre semaines. Mais il est probable que cette durée soit revue…à la hausse.
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Après avoir tenté d’endiguer l’épidémie de Covid-19 en instaurant un couvre-feu régional, le gouvernement a finalement pris la décision de reconfiner tout le pays. Un reconfinement national, pour une durée d’un mois, a annoncé Emmanuel Macron aux 32,7 millions de téléspectateurs qui ont suivi son allocution du mercredi 28 octobre 2020. Chaque deux semaines, une évaluation de la situation sanitaire permettra d’adapter les mesures de restriction de déplacement, en les allégeant ou en les renforçant. Découvrez quels sont les établissements ouverts et fermés pendant le confinement.
Reconfinement national : pourquoi ?
La décision du reconfinement était majoritairement attendue par les Français, mais étonnante dans sa rapidité. Si cette deuxième vague était annoncée depuis le début, personne ne l’avait imaginé aussi brutale et rapide. Avec ses 50 000 cas par jour, la France a atteint un record de contaminations, en un court laps de temps. S’il s’agit avant tout d’assurer la protection tous les Français, il est tout aussi important de protéger l’économie du pays. Pour cela, le gouvernement a imaginé un second confinement, plus souple que celui du printemps dernier. Premières différences de taille : les écoles restes ouvertes et le travail se poursuit pour certains secteurs.
Un reconfinement plus souple, mais moins efficace
Mais confinement moins stricte, veut aussi dire moins efficace. C’est d’ailleurs ce que craint la communauté scientifique qui lance déjà des signaux d’alarmes. Même avec un confinement aussi stricte que celui de mars dernier, il serait compliqué de faire baisser drastiquement le nombre de cas de Covid-19 par jour. Et dans cette version plus souple, nous mettrons encore plus de temps à en voir les effets. Si le chef de l’Etat a donc annoncé un confinement d’un mois pour le moment, il semblerait déjà que cette décision soit prolongée bien au-delà de ces quatre semaines. Huit à douze semaines minimum de confinement seraient nécessaires pour surmonter la deuxième vague de l’épidémie. Une seconde vague qui pourrait être « pire et plus meurtrière » que celle que nous avions déjà connu a tenu a rappelé le président de la République lors de son allocution.
Le principe du confinement, c’est de diminuer le nombre de cas de contaminations par jour et de patients placés en réanimation. Le gouvernement table sur une diminution allant jusqu’à 5000 contaminations par jour, d’ici le mois de décembre. Au micro de France Inter, le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a expliqué que « selon les données des modélisations réalisées par le conseil scientifique, cet objectif de 5000 contaminations par jour n’est tout simplement pas atteignable. » avant de préciser, qu’il va nous falloir plus de temps ». Il est donc tout à fait probable que nous commencions l’année 2021 en étant encore confinés, ou sous couvre-feu.
Allons-nous fêter Noël confinés ?
À 56 jours des fêtes de fin d’année, une préoccupation est au centre de toutes les discussions : va-t-on pouvoir fêter Noël ? Et si oui, dans quelles circonstances ? Une trêve est-elle envisagée par le gouvernement ? Pour les Français, le contraire serait inimaginable : la fête de Noël représente ce qu’il y a de plus important. Après cette année si particulière, retrouver ses proches et sa famille le temps d’une soirée prendrait tout son sens…
Selon la situation et les marqueurs, Jean-François Delfraissy précise qu' »un couvre-feu pourrait éventuellement être remis en place pour le mois de décembre ». Autrement, la résilience dont font preuve les Français, saluée à plusieurs reprises par le président de la République, pourrait être mise à rude épreuve.
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