Le gouvernement réfléchit désormais à un reconfinement national qui serait plus souple qu’en mars dernier. Emmanuel Macron doit se prononcer ce mercredi à 20 h. Qu’en est-il des écoles, collèges, lycées et universités ? Le point sur les dernières annonces.

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Vers un reconfinement total ? Les écoles ouvertes ?

[Mise à jour du 27 octobre à 18h47]. Le gouvernement a tenté d’éviter cette option, mais Emmanuel Macron et Jean Castex n’excluent pas désormais la possibilité d’un reconfinement national, qui pourrait à ce jour être la piste privilégiée selon BFMTV et Europe 1. Le Président de la République doit se prononcer ce mercredi à 20 heures pour annoncer aux Français les nouvelles mesures restrictives face au Covid-19. Ainsi, les mêmes mesures seraient appliquées à toute la France pour permettre de lutter contre l’épidémie de Covid-19. « Le virus flambe partout, il faut des mesures nationales », précise un conseiller ministériel ce mardi à BFMTV. Pour l’heure, on ne sait pas encore à partir de quand le gouvernement souhaite mettre en place ces nouvelles mesures restrictives, mais le reconfinement total est en tout cas envisagé, avec la possibilité d’ouvrir les écoles, mais de fermer les universités, ou encore les bars et restaurants.

Reconfinement en France : 4 scénarios envisagés

  • Un reconfinement total plus souple qu’au printemps est envisagé : avec l’ouverture des écoles, collèges et lycées. En revanche, les universités pourraient fermer avec la mise en place d’un enseignement à distance. Les restaurants et bars fermeraient également.
  • Un couvre-feu dès 19 heures, avec la fermeture des universités (mais pas des écoles primaires, collèges et lycées) pour les zones en alerte maximales soit les 54 départements.
  • Un couvre-feu dès 19 heures en semaine, avec un confinement le week-end, et un recours au télétravail de manière massive afin de préserver l’économie tout en limitant les contacts sociaux. 
  • Des reconfinements locaux de 2 à 4 semaines qui pourraient être prolongés, mais le gouvernement assure qu’il ne s’agira pas d’un confinement tel qu’il était au mois de mars. 

Jusqu’à présent, les écoles, collèges et lycées sont ouverts partout en France. Seules les universités doivent restreindre la jauge avec 50% des cours à distance. « Nos enfants ont besoin de continuer à aller à l’école. Je remercie nos enseignants qui ont fait un travail formidable » avait déclaré Emmanuel Macron lors de l’annonce du couvre-feu le 14 octobre dernier. La veille, Jean-Michel Blanquer avait assuré que les nouvelles mesures ne concerneraient pas les établissements scolaires.

Reconfinement en France : combien de temps ?

Le gouvernement pencherait pour un délai de quatre semaines afin de maîtriser la circulation du virus fin novembre. 

  • Reconfinement : quels sont les scénarios possibles ?

    Pour freiner la hausse des cas de coronavirus, un reconfinement semble inévitable en France. Confinement total, partiel, local… Quels scénarios sont envisagés ?

En cas de reconfinement total, les écoles resteront-elles ouvertes ?

Pour lutter contre le décrochage scolaire et permettre aux parents de travailler, le gouvernement semble vouloir conserver la possibilité d’ouvrir les écoles maternelles, élémentaires, les collèges et lycées. Les universités pourraient en revanche fermer avec un enseignement à distance. Rappelons que ce 26 octobre sur BFMTV, l’épidémiologiste Antoine Flahault a recommandé de ne pas rouvrir les collèges et les lycées ainsi que les établissements du supérieur après les vacances de la Toussaint, en précisant que « les écoles primaires pourraient rester ouvertes mais devraient imposer le port du masque, même aux enfants de plus de 6 ans ». Pour l’heure, le gouvernement semble vouloir éviter cette hypothèse : d’une part pour permettre aux élèves de poursuivre leur année scolaire déjà suffisamment perturbée, et permettre aux parents de travailler. 

Face à cette situation « difficile voire critique », le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, estime quant à lui qu’il faudrait durcir les restrictions en vigueur en France avec un « couvre-feu plus massif à la fois dans ses horaires, dans son étendue au niveau du territoire national, et qui puisse également être mis en place le week-end« . Après une période de 10 à 15 jours, « on pourrait regarder la courbe des nouvelles contaminations (…), et si on n’est pas dans la bonne direction aller vers le confinement », a-t-il déclaré ce 26 octobre. Autre hypothèse suggérée par le président du conseil scientifique : « aller directement vers un confinement, moins dur que celui du mois de mars, qui permette à la fois le travail, qui évidemment s’accentuerait en termes de télétravail, qui permettrait probablement de conserver une activité scolaire et qui permettrait aussi de conserver un certain nombre d’activités économiques, qui pourrait être de plus courte durée et qui serait suivi de conditions de déconfinement très particulières, puisqu’on déconfinerait en passant par un couvre-feu ». Selon lui, cette nouvelle vague pourrait durer plusieurs semaines, voire même un ou deux mois. 

Les dernières actualités concernant les écoles :

  • Emmanuel Macron doit se prononcer ce mercredi à 20h pour annoncer les nouvelles mesures restrictives face au Covid.
  • Le gouvernement réfléchi à un confinement total pour une durée de 4 semaines. Selon ce scénario, les écoles resteraient ouvertes, les universités ainsi que les bars et restaurants fermeraient, et le télétravail sera encouragé. « Il faut aller au maximum en télétravail. Si le poste permet le télétravail, il faut télétravailler », a déclaré la ministre du Travail Élisabeth Borne ce 27 octobre sur France Info.
  • Un confinement le weekend dans les Alpes-Maritimes ? Chrisian Estrosi souhaite prendre des mesures supplémentaires si la situation sanitaire ne s’améliore pas. Sur Twitter, il déclare : « Après 8 jours de couvre-feu, c’est-à-dire lundi prochain, si le taux d’incidence dépasse toujours les 150 pour 100.000 habitant, je déciderai de mettre en oeuvre un confinement économique. Sur la base des recommandations des médecins généralistes et de l’union des médecins de Provence Alpes-Côte-d’Azur, je proposerai la mise en oeuvre d’un reconfinement pour le weekend. Je demanderai au préfet des alpes maritime de fermer certains commerces non-indispensables, nous décideront de la fermeture des établissement sportifs et culturels. Nous regarderons comment nous encadrerons les activités sur les marchés alimentaires. Nous rouvrirons des places en hôtels pour les personnes atteintes du Covid-19 ».
  • Nouvelles mesures en Italie. Ce 26 octobre, 75% des cours seront organisés à distance pour les étudiants italiens, au lycée et à l’université. Le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, a par ailleurs renforcé les mesures restrictives dans le pays (cinéma, théâtre, salles de gym et piscines) jusqu’au 24 novembre, mais les écoles ainsi que les maternelles resteront ouvertes.
  • Mi-octobre, la République tchèque a décidé de fermer les écoles primaires et élémentaires pour plusieurs semaines.
  • Le couvre-feu (de 21h à 6h) est étendu à 54 départements de métropole ainsi qu’en Polynésie.
  •  L’état d’urgence sanitaire est prolongé jusqu’au 16 février 2021.
  • Des Clusters dans les universités. Depuis le 6 octobre, la jauge des universités doit être réduite à 50%, dans les zones d’alerte renforcée ou d’alerte maximale. 
  • Augmentation des enseignants. « Les enseignants concernés verront leur augmentation de salaire à partir du mois de janvier prochain », a précisé ce 25 septembre sur franceinfo Jean-Michel Blanquer.
  • Retour des enfants à l’école : pas de certificat médical. L’Ordre national des médecins a rappelé que les médecins n’ont pas à remettre de certificat médical « de non-contre-indication au retour à l’école » lorsque les enfants présentent des symptômes évocateurs du Covid-19. En effet, certains professionnels de santé ont subi des pressions pour en établir. 

Covid à l’école : quelles mesures en cas de circulation active du virus ?

Dans l’hypothèse où la situation sanitaire exigerait des mesures plus strictes, du fait d’une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire national, un plan de continuité pédagogique sera mis en place pour assurer l’enseignement à distance« , indiquait la circulaire de rentrée scolaire publiée le 10 juillet. Voici les différentes hypothèses :

En cas de circulation active du virus

Concrètement, si le nombre d’élèves devait de nouveau être limité dans les écoles en raison d’une circulation active et localisée du virus, nécessitant la mise en place d’un protocole sanitaire stricte, les enfants pourraient (selon les situations et comme pendant le confinement) suivre les cours à distance avec Ma Classe à la maison ou le Cned, et être pris en charge en participant au dispositif 2S2C (sport, santé, culture, civisme). Les autres locaux des écoles, collèges et lycées devront notamment être mobilisés afin d’accueillir les élèves dans de meilleures conditions. Dans cette situation « tous les élèves doivent avoir accès à des cours en présentiel chaque semaine«  précise le ministère, mais des groupes pourraient aussi alterner à la journée ou à la demi-journée. En revanche, « les élèves scolarisés en CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire devront impérativement être scolarisés à temps plein« .

En cas de circulation très active du virus nécessitant la fermeture des écoles

Le ministère de l’Education anticipe l’hypothèse selon laquelle des établissements scolaires nécessiteraient d’être fermés, au niveau local. Les enseignants pourront alors s’appuyer sur les cours des professeurs diffusés sur la Maison Lumni et suivre les cours à distance. En outre, les élèves en situation de « déconnexion numérique » devront être identifiés en amont.

Protocole à l’école : quelles mesures depuis septembre ?

Depuis ce 22 septembre, le protocole sanitaire est assoupli dans les écoles maternelles et élémentaires. Une manière pour le gouvernement de faire face aux fermetures de classes massives « dès la première alerte » avait annoncé Olivier Véran ce 17 septembre. Ce que change ce nouveau protocole :

  • Lorsqu’un enfant sera testé positif au Covid-19 dans sa classe, les autres élèves de la classe pourront continuer à aller en cours, et ne seront plus considéré comme cas contacts.
  •  Le HCSP estime qu’il n’y a pas lieu de considérer comme contact à risque un enfant de moins de 11 ans ayant eu un contact avec un adulte testé positivement covid-19 qui porte un masque grand public de catégorie 1, ou un autre enfant de moins de 11 ans testé positivement, bien qu’il ne porte pas de masque.
  • « Le protocole d’identification des personnes cas contacts, leur isolement éventuel, la fermeture possible de classes, voire d’écoles, sera toutefois appliqué lorsque qu’il y aura au moins trois cas confirmés dans la même classe (enfants ne venant pas de la même famille ou ne vivant pas dans le même foyer) » précise le ministère dans un communiqué du 20 septembre.
  • Enfin, un professeur du 1er degré (pour qui le masque est obligatoire), ne sera plus considéré comme cas contact et n’aura pas besoin de s’isoler 7 jours même s’il a côtoyé un élève non masqué positif au Covid-19.
  • Rappelons que le port du masque sera obligatoire pour tous les professionnels de crèche y compris en présence des enfants, même si des dérogations pourront être envisageables, notamment pour les enfants qui présenteraient des troubles du comportement, avait déclaré Olivier Véran
  • Protocole sanitaire à l'école : qu'est-ce qui change au primaire ?

    Le protocole sanitaire est assoupli à l'école primaire (de la maternelle au CM2) depuis ce 22 septembre. Voici ce qui va changer pour les petits écoliers.

Peu de risque de transmission entre les enfants à l’école ?

Ces nouvelles mesures à l’école font suite au dernier avis du Haut Conseil à la santé publique publié le 17 septembre, concernant la contagiosité des enfants. Ce qu’il faut retenir des conclusions du HCSP : 

  • En milieu scolaire, les enfants sont peu à risque de forme grave et peu actifs dans la transmission du Covid.
  • Le risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte
  • Les transmissions surviennent surtout à l’intérieur du cercle familial ou lors de regroupements sociaux avec une forte densité de personnes en dehors des établissements scolaires.

Ecole fermée et Covid : que faire en cas de symptômes à l’école ?

  • Fermeture d'école: cas contact, mon enfant a des symptômes, que faire ?

    Le nouveau protocole sanitaire à l'école devrait permettre d'éviter les fermetures massives des classes. Mais que faire si mon enfant présente des symptômes à la maison ou à l'école, et s'il est considéré cas contact ? Quelle est la procédure pour les collégiens et lycéens ?

Si un enfant présente des symptômes de fièvre ou de la toux avant de se rendre à l’école, il devra rester à la maison et consulter un médecin, qui décidera de lui faire passer un dépistage, s’il peut retourner en classe, ou après 7 jours.

Si l’enfant présente des symptômes à l’école, il devra alors être isolé dans une salle, et dans ce cas, le masque est recommandé à partir de 6 ans. L’établissement prévient alors les parents qui devront venir le chercher. 

Si le cas est confirmé, l’école prévient alors l’agence régionale de la santé (ARS) qui dressera une liste des personnes ayant été en contact avec l’enfant ou l’adulte. Selon les situations, notamment en cas de fermeture d’école, l’enseignement à distance sera mis en place, avec « une capacité d’adaptation territoire par territoire », précise le ministre.  

Voici la procédure si des cas de Covid sont suspectés à l’école : 

  • Isolement de la personne : la durée d’isolement est désormais portée à 7 jours au lieu de 14 jours
  • Remise de la liste des personnes contacts à l’agence régionale de santé
  • Dépistage rapide et systématique des cas contacts
  • Fermeture partielle ou totale de la classe ou de l’école de manière temporaire, en fonction de la situation sanitaire
  • La continuité pédagogique (en présentiel ou à distance) sera assurée dans toutes les situations, pour tous les élèves

Chômage partiel pour les parents : quelles conditions ?

« Les mesures d’indemnisation dérogatoires en vigueur avant l’été seront donc réactivées pour que les parents concernés puissent bénéficier d’un niveau de rémunération garanti« , précise le ministère de la Santé dans un communiqué du 9 septembre. Pour en bénéficier, les deux parents doivent être dans l’impossibilité de faire du télétravail, et devront fournir un justificatif attestant que la classe ferme ou que l’enfant est un cas contact. En outre, seul un des deux parents pourra bénéficier d’une indemnisation de l’Etat. « Les parents qui sont dans l’impossibilité de télétravailler pourront bénéficier d’un revenu de remplacement dès le premier jour de leur arrêt de travail, et au plus tard jusqu’à la fin de la période d’isolement ».

  • Chômage partiel des parents : conditions, garde d'enfants, fraudes

    Si l'école, la crèche ou le collège de votre enfant ferme en cas de Covid-19, ou si votre enfant est considéré cas contact, vous pouvez bénéficier du chômage partiel (sous conditions) pour garder vos enfants à la maison. Explications.

Qui doit porter un masque à l’école ?

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Voir un exemple

En dehors de la classe, dans les espaces aérés, le port du masque se fera « selon l’appréciation locale ». Par ailleurs, le masque sera obligatoire pour les élèves et le personnel de l’éducation pendant les récréations au collège et au lycée, mais uniquement pour les personnels en primaire.

  • Pour les élèves scolarisés en maternelle : le masque est à proscrire. 
  • Pour les élèves scolarisés à l’école élémentaire : le masque n’est pas recommandé, mais des masques sont à disposition pour ceux qui présentent des symptômes, dans l’attente de leur départ de l’école.
  • Pour élèves de collège et lycée, le masque est obligatoire dans les espaces clos, même lorsqu’une distanciation d’un mètre est respectée.
  • Pour les membres du personnel : le masque grand public est obligatoire en primaire, au collège et au lycée même quand la distanciation d’au moins un mètre est garantie, soit de la maternelle à la terminale.
  • Le personnel de la petite enfance doit également porter un masque en présence des bébés, mais cette mesure ne concerne pas les nounous lorsqu’elles sont seules en présence des enfants.
  • « Dans l’enseignement supérieur, le masque sera obligatoire pour tout le monde«  a déclaré le premier ministre Jean Castex ce 27 août.
  • Des masques transparents pour les enseignants. Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, a annoncé au JDD que tous les enseignants de maternelle et des classes qui accueillent des enfants malentendants seront prochainement équipés de masques « inclusifs ». Ces masques transparents permettront ainsi à tous les élèves de mieux comprendre les professeurs en lisant sur les lèvres. « Plus de 100 000 masques seront fabriqués d’ici à la fin du mois. Des masques transparents, réutilisables, lavables 25 fois à 60 °C, qui vont être disponibles en grand nombre dans le courant de l’automne ». 

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