Autant le dire tout de suite : Biolay, on aime. Beaucoup. Au point d’écouter en boucle ses albums. Son dernier concert, jeudi, à la Cité des Congrès, ne nous a pas déçus.
Guitares acérées, rythmes électro, lumières froides… Très vite, le ton est donné. Couleurs très rock pour ce concert de Benjamin Biolay. À l’image de son dernier album Grand prix. On est loin des cordes de la Superbe ou des rythmes latinos de Palermo Hollywood. Comme si après des mois sans concert, Biolay lâchait les chevaux. Ça pulse, ça vibre, ça explose. À cent à l’heure. Même la reprise du titre de Daho, Duel au soleil, se fait plus rageuse.
De quoi dérouter peut-être un peu au début ceux qui l’aiment davantage dans une version plus intimiste, plus mélancolique. Mais une fois de plus, le charme opère. Et son énergie est communicative. « Il y a une voix qui me dit profite, profite », dit Biolay entre deux morceaux. Le public profite, lui aussi. Se lève dès les premières chansons pour danser entre deux rangées. Et se lâche quand, en « guest star » l’actrice Anaïs Demoustiers le rejoint sur scène pour un Papillon noir nerveux.
Peu d’anciens titres. Alors on savoure le superbe Ton héritage, on chaloupe sur Miss miss, on chavire sur Les cerfs-volants. Comme toujours, Biolay vise en plein cœur. Et donner envie de danser en chantant la douleur amoureuse, il faut quand même le faire : son bluffant Comment est ta peine, en cadeau final, joue les prolongations électro rock. Électrisant.
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