Assassiné vendredi 16 octobre 2020, Samuel Paty laisse derrière lui un petit garçon âgé de 5 ans. Ensemble, père et fils avaient un rituel auquel le professeur a dû mettre un terme parce qu’il était la cible d’attaques.

Restez informée

Vendredi 16 octobre 2020, Samuel Paty a été lâchement assassiné par un terroriste, à la sortie du collège où il enseignait l’histoire-géographie. Décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression, le professeur de 47 ans était avant tout un père de famille. Séparé de la mère de son fils, il avait pris la décision de suivre cette dernière dans les Yvelines, afin de maintenir la garde alternée du petit Gabriel, âgé de 5 ans. « Il venait tout le temps, avec sa femme et son fils. Puis, seul avec son fils. Il prenait un café et un chocolat pour le petit. […] On le connaissait surtout grâce à son petit garçon, Gabriel, qui était comme une petite mascotte ici. Tous les jeunes disaient bonjour au petit et ses parents étaient très fiers« , s’est souvenu un client du bar-tabac où Samuel Paty avait ses habitudes, dans l’hebdomadaire Le Point.

Cette habitude que Samuel Paty avait avec son fils

Protecteur et aimant, Samuel Paty adorait passer du temps avec son petit garçon. Ensemble, père et fils allaient régulièrement voir le cheval d’une famille de gens du voyage, installée sur le chemin que le professeur parcourait pour se rendre au collège. « Quand il empruntait le chemin qui longe le bois, je le voyais souvent déposer du pain sec pour le cheval de la famille, qui se trouve dans un champ à proximité et qu’il allait voir régulièrement avec son fils« , s’est remémoré le propriétaire de l’équidé dans un portrait que Le Point consacre à l’enseignant. Face à la violence des attaques qu’il subissait sur les réseaux sociaux, Samuel Paty a décidé de modifier son parcours. « Depuis deux semaines, il avait disparu« , a ajouté le détenteur de l’animal.

Orphelin de père, Gabriel est devenu pupille de la nation. Un statut qui concerne tout enfant âgé de 21 ans dont les parents ont été victimes de guerre ou d’actes de terrorisme. Il offre protection et soutien matériel et moral, sous la forme d’aides mensuelles, d’aides aux études, d’exonération de frais de scolarité ou d’examen, de bourses scolaires et universitaires ou de la possibilité d’admission dans les lycées militaires.

Source: Lire L’Article Complet