• Une galerie contemporaine visant à protéger le portail occidental de la cathédrale d’Angers va être construite.
  • Kengo Kuma va réaliser ce projet inédit, a annoncé vendredi le ministère de la Culture.

Son nom est désormais connu. L’architecte japonais Kengo Kuma a été choisi pour la construction d’une galerie contemporaine visant à protéger le portail occidental de la cathédrale d’
Angers, a annoncé vendredi le ministère de la Culture. Objectif de cette opération inédite ? La sauvegarde des précieuses polychromies, pour l’instant à l’abri sous un coffrage en bois.

Saint-Maurice d’Angers dispose en effet d’un portail sculpté du XIIe siècle. En 2009, des travaux de nettoyage avaient révélé des vestiges de polychromies médiévales et modernes qui ont fait l’objet depuis d’une restauration conduite par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Ce portail est un des rares témoignages de la polychromie des cathédrales au Moyen-Age, a précisé un communiqué. Seule la construction d’une nouvelle protection pérenne permettra de les préserver.

Intégration « harmonieuse »

« Après plusieurs études historiques et archéologiques, les données recueillies n’ont pas été jugées suffisantes pour envisager une reconstitution à l’identique de la galerie ancienne », a ajouté le ministère. C’est pourquoi la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture avait validé en 2019 un projet de création d’une galerie contemporaine protégeant ce portail.

Un jury réuni la semaine dernière, composé du préfet du Maine-et-Loire, du maire, de l’évêque d’Angers, de différents responsables, experts et architectes, a analysé les projets des cinq équipes d’architectes et sélectionné celui de Kengo Kuma. Selon le ministère de la Culture, il « s’intègre harmonieusement à un bâtiment patrimonial majeur et plus largement à son contexte urbain ». Architecte de notoriété internationale, Kengo Kuma dispose d’un bureau à Paris et est chargé notamment, en France, de l’extension du musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt.

Une annonce qui intervient alors que le débat sur le mariage de l’ancien et du contemporain, notamment pour les cathédrales, enflamme les esprits. La possibilité d’un « geste contemporain », avancée par Emmanuel Macron après
l’incendie de Notre-Dame de Paris​ pour reconstruire sa flèche, avait été abandonnée devant le tollé qu’elle avait suscité. Une
reconstruction à l’identique est prévue.

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