- Dans la très bienveillante comédie « Miss », un garçon très féminin décide participer au concours de Miss France.
- Alexandre Wetter est éblouissant dans le rôle de cette concurrente pas tout à fait comme les autres.
Déprogrammé en mars pour cause de confinement, Miss de
Ruben Alves déboule finalement en salle avec une semaine d’avance. Une sortie singulière pour un film et un héros qui ne le sont pas moins. L’histoire d’un garçon résolu à grimper toutes les marches du podium pour devenir Miss France galvanise par sa générosité. Le réalisateur de
La Cage dorée (2013) y révèle le merveilleux
Alexandre Wetter, mannequin qui fait ses débuts comme acteur dans le rôle-titre.
« Quand j’ai découvert Alexandre, je me suis trouvé face à un personnage libre qui assume sa féminité sans vouloir pour autant devenir une femme et j’ai trouvé qu’il y avait là un merveilleux sujet de cinéma », explique le réalisateur à 20 Minutes. Avant d’incarner le héros de Miss, Alexandre Wetter a défilé notamment pour
Jean-Paul Gautier. « Je me sentais plus fort habillé en femme », confie-t-il à 20 Minutes.
De la bienveillance avant tout
L’acteur est étonnant dans ce rôle qui montre tout autant ses forces que ses faiblesses tandis qu’il se lance dans l’aventure. L’idée du concours de Miss s’est imposée naturellement à Ruben Alves. « J’aimais l’idée que ce personnage qui refuse d’entrer dans des cases et essaye de faire sa place dans un milieu où la beauté est formatée », déclare le cinéaste. Soutenu par un entourage épatant, le héros cache le fait qu’il est un garçon pour tenter de concrétiser son rêve. Il en bave mais fait aussi de belles rencontres sur le chemin, même parmi ses concurrentes. « Le maître mot du film est la bienveillance », insiste Ruben Alves. Les retrouvailles du héros avec un ancien camarade de classe devenu boxeur sont particulièrement touchantes.
Etre accessible à tous
Le concept des concours de Miss permettait de ne pas cibler seulement un public de niche. « Nous souhaitions amener le grand nombre de spectateurs à s’interroger sur la notion de différence et de tolérance et cela de façon joyeuse », explique Ruben Alves. Et ça fonctionne ! Dans les avant-premières publiques, ce sont les hommes qui se montrent le plus enthousiastes face au film. « Certains avouent avoir été traînés à la projection par leur femme et avoir été cueillis par notre histoire. Ils confient leur surprise d’avoir été ému par un sujet qui, a priori, ne les concernait pas », commente Alexandre Wetter. Son interprétation lumineuse est pour beaucoup dans la bonne humeur qui se dégage de cette comédie tendre.
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