Dix épisodes pour raconter le parachutage d’une Américaine à Paris. La nouvelle série Netflix accumule les clichés sur la capitale et ses habitants, qui le lui rendent bien.

Une Américaine ingénue arrive à Paris. Paris, la capitale des no go zones ? Non, la capitale éternellement fantasmée. Et si possible, habité par ses Parisiens empruntés et parfaitement impolis. Dès le premier épisode de la nouvelle série Netflix, «Emily In Paris», le ton est donné. Une parodie délibérée n’aurait sans doute pas fait mieux, et c’est peut-être bien ce qui sauve cette série réalisée par Darren Star (Beverly Hills, Melrose Place, Sex And The City). Nos meilleurs clichés recensés pour rire (un peu).

Paris, ville poubelle ? Ici, point de sujet sensible brandit à chaque municipale. Les rues sont propres. Très propres. Trop ?

Deux fenêtres plain-pied, avant-dernier étage, vue dégagée sur une jolie place. La minuscule «chambre de bonne» qui accueille notre héroïne revoit sa surface pour un bon 40m2. On veut tous une «chambre de bonne» à la Emily, ou le contact de son agent immobilier, « Stéphane vous place » ?

Pierre de taille, immeuble charmant et électricité capricieuse. Le branchement d’un vibromasseur peut suffire pour plonger son voisinage dans le noir. À bonne entendeur.

L’Américaine débarquée à Paris ne sort jamais sans ses vêtements grand luxe et ses talons de douze. Qui plus est pour une mission boulangerie.

Le mot «plouc» à tout-va formulé par le côté français du casting ou la réhabilitation d’une insulte tombée dans l’oubli.

Une femme marchant nue sur le pont Alexandre III devant plusieurs hommes, c’est une publicité «sexy». À ne pas confondre avec sexiste.

Un PDG d’une boîte «monde d’avant» est fier de sa barbe trois jours et ne commence pas une journée sans faire la bise à la petite Américaine.

«Fumer est un plaisir, et sans plaisir qui sommes-nous ?» «Des Allemands ?»

Le voisin du quatrième est sexy. Il ouvre sa porte chemise ouverte, brushing impeccable et à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit. Qu’Hervé, votre voisin du 3e n’en prenne surtout pas de la graine.

Un pain au chocolat peut provoquer un râle bruyant. Un orgasme, quoi. (Cela dit, ça se défend).

L’Américain doit «vivre pour travailler» quand le Parisien entend «travailler pour vivre».

La prononciation parfaite de «pain au chocolat» est une affaire d’Etat. Et peut rendre les boulangères très rustres.

La bourgeoise du VIe arrondissement est mauvaise, elle ne ramasse jamais les excréments de son bouledogue français.

«Paris est un village.»

Pendant les soirées françaises, on ne parle jamais boulot, ni argent.

En soirées mondaines (avec vue sur la place de la Bastille), le mec parfait est toujours de la partie. Et la rencontre, toujours un heureux hasard.

Les Français sont romantiques, mais surtout «réalistes». Comprendre que l’infidélité conjugale est une religion.

Le bouquet de roses (à 5 euros), Emily a bien du mal à l’acheter. La fleuriste refuse de le lui vendre pour cause de français mal maîtrisé.

Les chefs français ne servent que de la viande saignante. Un problème de cuisson ? Il se déplace à table pour s’assurer que l’assiette est bien terminée.

Les Français ont une sacré descente d’alcool (ça commence à partir de 11 heures).

La boss bourgeoise qui fume deux cartouches de cigarettes par jour. Et c’est bien sûr meilleur au bureau. Au diable la loi Évin.

La magie d’une photo de pain au chocolat. Sur Instagram, il peut faire gagner 10.000 abonnés en quelques minutes.

Un retweet par Brigitte Macron vaut bien une fête en terrasse.

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