Il est d’usage de trinquer avec tous les convives avant de boire. D’où vient cette tradition qui se perpétue de génération en génération ? On vous explique.

Apéro, dîner, anniversaire, mariage ou déjeune entre collègues, toutes les occasions qui nous réunissent sont propices pour trinquer. Par habitude, on lève son verre et on le cogne contre celui d’un autre, en se regardant dans les yeux. Le geste s’est perpétué pendant plus plusieurs siècles, sa signification quant à elle s’est un peu perdue. Quelle est l’origine de cette tradition?

Pourquoi est-ce qu’on trinque ?

Pour connaître l’origine de cette pratique, il faut remonter au Moyen Âge. À l’époque, l’empoisonnement était une méthode très répandue et tout à fait anodine pour éliminer des rivaux ou des personnes devenues gênantes. Lors de repas officiels entre seigneurs par exemple, il était d’usage d’entrechoquer les chopes pour éviter l’empoisonnement. Ce geste se faisait en deux temps. L’un donnait un grand coup dans le verre de l’autre, afin qu’un peu de son breuvage s’échappe et se mélange à celui de l’autre, qui par la suite reproduisait le même geste. À l’époque, les récipients n’étaient pas dans des matières aussi fragiles que les verres à vin contemporains, on pouvait donc y aller de bon cœur. Le but était de tester la fiabilité de ses convives. Un empoisonneur n’aurait pas dans l’idée de boire si du poison s’était déversé dans son verre. Aussi, ce geste permettait de s’assurer qu’aucun traitre n’était installé à la table et que l’on mangeait en confiance.

Pourquoi on doit se regarder dans les yeux quand on trinque ?

« Dans les yeux ! ». On a tous entendu cette phrase à l’apéro quand les verres se soulèvent et que le moment est venu de trinquer. Mais pourquoi doit-on absolument se regarder dans les yeux ? L’origine de cette tradition vient également du Moyen Âge. Après avoir trinqué, il était de bon ton de se regarder dans les yeux afin de sonder dans le regard de ses convives s’ils étaient venus, ou non, avec de bonnes intentions. Si le regard de l’un déviait pour s’enquérir de l’état de son verre, on pouvait alors soupçonner que celui-ci avait été empoisonné. De nos jours le poison n’est plus aussi commun qu’il y a une dizaine de siècles, mais la tradition est restée.

Pourquoi dis-ton « Santé » avant de boire ?

À l’époque des rois et des reines dans leurs châteaux, le vin n’était pas aussi controversé qu’aujourd’hui. Bien au contraire. À tout âge, il était préconisé d’en boire pour prévenir les maladies qui étaient nombreuses et surtout mortelles. Il était synonyme de bonne santé. On vomissait pour se purger et le sommeil alcoolisé était supposé être bénéfique et réparateur. C’est de là que viendrait le terme « santé » ou « à ta santé » que l’on lance désormais avant de trinquer. Même si aujourd’hui les scientifiques se disputent pour savoir s’il est bon ou non de boire un verre de vin au dîner. À travers le monde, on a pris l’habitude de trinquer aussi en énonçant des mots ou des interjections. La plus connue est probablement « tchin-tchin » dont l’origine reste plutôt floue. Certains affirment qu’elle est la prononciation dans notre langue du « qing qing » chinois, qui se traduit en français par « je vous en prie », une formule de politesse pour inviter ses convives à boire. Attention à ne pas le dire à un invité japonais, puisque dans sa langue l’expression signifie « pénis ». Pas terrible pour lancer les festivités. On préférera donc lui dire « kampaï » avant de lever son verre.

A lire aussi :

⋙ Comment bien choisir son vin : 5 erreurs à éviter

⋙ L’erreur à l’origine de la création des bêtises de Cambrai

⋙ Connaissez-vous le message caché dans le petit beurre de LU ?

Nos meilleurs conseils chaque semaine par mail pendant 2 mois.
En savoir plus

Source: Lire L’Article Complet