Au Jardin des plantes à Paris, une exposition exceptionnelle raconte l’histoire des pierres précieuses, en confrontant géologie et joaillerie.

Les diamants ne sont peut-être pas éternels, mais ils sont très anciens. L’histoire des pierres précieuses se confond avec celle des premiers âges géologiques de la Terre. L’exposition organisée à Paris par le Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat avec le légendaire joaillier Van Cleef & Arpels, sera l’occasion de voir de près des bijoux rarissimes, dont certains n’ont jamais été exposés en France – comme le collier en platine et diamants porté par la reine Nazli d’Égypte en 1939 – mais aussi d’en raconter l’histoire en faisant dialoguer science et beauté, géologie et joaillerie.

Les diamants, stars de l’exposition, présents dans une bonne partie des créations exposées, se sont formés il y a un peu plus de trois milliards d’années dans les profondeurs terrestres, à des températures avoisinant les 2 000 °C et sous l’effet de pressions allant jusqu’à 250 000 fois celle de l’atmosphère. Ils sont remontés à la surface à la faveur des mouvements de magma. Mais il y a plus ancien : témoin de la formation du Système solaire et plus vieux que la Lune elle-même, un zircon, cristal vieux de 4,4 milliards d’années, provient d’un bombardement de météorites sur notre toute jeune planète.

Avec à peine trente millions d’années, les rubis font figure de gamins. Apparus avec les convulsions sismiques qui ont donné naissance aux montagnes, ils sont exposés dans trois états différents : bruts, tels qu’ils ont été découverts en Birmanie, sous forme de gemmes – la pierre taillée –, et montés en bijou, comme le fameux clip Fuchsia de Van Cleef & Arpels. Les créations de la célèbre maison de la place Vendôme sont mises en majesté dans des vitrines particulières : parure Graines d’eucalyptus, en platine, or jaune et diamants, collier d’inspiration indienne de 1971 en or jaune, émeraudes gravées et diamants ou encore cet extraordinaire clip Oiseau de paradis constellé de rubis, de saphirs et – évidemment ! – de diamants. Cette dernière œuvre est exposée en même temps que le gouaché (croquis à la gouache) qui a servi de modèle à ses créateurs.

Comme le parfum et la gastronomie, la haute joaillerie fait partie de l’image de marque de la France, où elle est née il y a plus de deux cent cinquante ans, quand l’insigne de la Toison d’or fut réalisé pour Louis XV en 1749. Un bijou extraordinaire au centre duquel brillait le plus gros diamant bleu jamais taillé. Cette splendeur a été volée pendant la Révolution et n’a jamais été retrouvée, sauf le diamant bleu qui, retaillé, est maintenant exposé au Muséum national d’Histoire naturelle de Washington. Reste le gouaché original de la Toison d’or, pièce phare de l’expo. Un simple dessin comme acte de naissance d’un artisanat d’art qui ne cesse de fasciner.

Exposition « Pierres précieuses », au Muséum national d’Histoire naturelle, Grande Galerie de l’Évolution, jusqu’au 14 juin 2021.

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