Selon une nouvelle étude, prendre de l’aspirine quotidiennement ne serait pas sans conséquence pour les personnes âgées atteintes d’un cancer avancé. On vous explique.

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C’est un nouvel épisode dans la série déjà longue des controverses autour de l’aspirine. Chez les personnes âgées de plus de 70 ans, en prendre tous les jours à petite dose lorsque l’on souffre d’un cancer pourrait accélérer la progression de ce dernier et augmenter le risque de décès précoce, estiment des chercheurs américains. Leur étude vient d’être publiée sur le Journal of the National Institute of Cancer.

19% de risque en plus

Pour mener à bien leurs recherches, les scientifiques de l’université de Harvard (États-Unis) ont épluché les données de santé de 19 114 participants américains et australiens âgés de plus de 70 ans. Tout au long de l’étude, certains se sont vus administrés de l’aspirine de manière quotidienne, d’autre un traitement placebo. Dans les deux groupes, un nombre de personnes plus ou moins équivalent a développé un cancer. Cela ne permet donc pas de dire que l’aspirine augmente les risques de cancer. En revanche, parmi les personnes âgées déjà atteintes d’un cancer, l’anti-inflammatoire non-stéroïdien influe sur l’évolution de leur maladie. « La prise d’aspirine est associée à un risque 19% plus élevé de voir se propager la maladie ou développer des métastases« , peut-on lire sur les résultats de l’étude. Parmi les personnes qui prennent de l’aspirine, les risques d’évoluer vers un cancer de stade 4 ou de mourir précocement étaient également plus élevés.

Aspirine, à prendre ou à laisser ?

En mettant en lumière le rôle de l’aspirine sur la progression du cancer, les scientifiques espèrent que l’acide acétylsalicylique soit prescrit avec prudence aux personnes âgées. « Cela ne signifie pas que les personnes qui prennent déjà de l’aspirine doivent arrêter leur traitement, en particulier si elles ont commencé à la prendre à un plus jeune âge », explique l’auteur principal de l’étude, le Dr Andrew T. Chan. Les médecins sont donc appelés à calculer le risque/bénéfice avant toute prescription d’aspirine.

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