Dans la nuit de mardi 4 à mercredi 5 août 2020, Daisy Coleman a mis fin à ses jours. La jeune femme de 23 ans avait témoigné du viol collectif dont elle a été victime dans un documentaire diffusé sur Netflix en 2016.
Elle était devenue une figure de la lutte contre les violences sexuelles sur mineurs aux États-Unis. Dans la nuit du mardi 4 août 2020, Daisy Coleman s’est suicidée à l’âge de 23 ans. C’est sa mère, Melinda Coleman, qui a annoncé la triste nouvelle sur son compte Facebook. “Ma fille Catherine Daisy Coleman s’est donné la mort cette nuit”, a-t-elle écrit. “C’était ma meilleure amie et une fille incroyable. Je pense qu’elle devait croire que je pourrais vivre sans elle. Je ne peux pas”, poursuit-elle dans un message déchirant accompagné d’une photo de la jeune tatoueuse. L’histoire de Daisy Coleman avait résonné dans le monde entier suite à la diffusion du documentaire Netflix Audrie & Daisy, en 2016. Elle avait alors accepté de témoigner du drame qu’elle avait vécu alors qu’elle n’avait que 14 ans.
Daisy Coleman, engagée dans la lutte contre les viols en milieu scolaire
En janvier 2012, Daisy Coleman participe à une soirée très alcoolisée dans une maison de Maryville, dans l’État du Missouri. Une fête qui tourne au cauchemar pour l’adolescente, qui subira un viol collectif de la part de ses camarades de classe. Comme le rappelle le site américain TMZ, personne n’a été condamné dans le cadre de cette affaire. Dans le film de Netflix, elle racontait notamment son traumatisme par rapport à la réaction hostile de sa communauté lorsqu’elle avait fait part de ces accusations. “J’aurais aimé pouvoir lui enlever la douleur…”, indique Melinda Coleman dans sa publication Facebook. La mère de la jeune femme assure qu’elle “ne s’est jamais remise de ce que ces garçons lui ont fait”. Et de conclure : “C’est injuste. Ma petite fille est partie.”
Avant son suicide, Daisy Coleman avait décidé de s’engager dans la lutte contre les violences sexuelles entre élèves dans les collèges et lycées. Elle avait ainsi cofondé l’association SafeBAE. Les membres de l’équipe ne cessent de lui rendre hommage sur les réseaux sociaux depuis maintenant deux jours, et ont même lancé le hashtag #fordaisy en son honneur. Un hashtag extrêmement repris sur Twitter. “Nous savons que les survivants d’une agression sexuelle ont dix fois plus de chances de commettre une tentative de suicide […] et c’est pourquoi nous continuerons à nous consacrer à ce travail qui est son héritage. Il ne fait aucun doute que c’est ce qu’elle voudrait”, a écrit l’association dans un communiqué partagé sur Facebook également.
Le suicide d’Audrie Pott
Audrie Pott, deuxième témoin du documentaire Netflix, s’était elle aussi suicidée le 12 septembre 2012, seulement dix jours après son agression sexuelle. Elle était âgée de 15 ans lorsqu’elle a subi un viol collectif par trois (ou plus) de ses camarades de classe. Elle assistait également à une soirée arrosée à Saratoga, en Californie. Les adolescents avaient écrit sur son corps au marqueur, avant de prendre des photos d’elle et de les publier sur internet. Dans les jours qui ont suivi, elle a subi du harcèlement de la part des élèves ayant vu les images. Après son suicide, ses agresseurs ont plaidé coupable et ont été envoyés en maison de correction pour mineurs. Le 30 septembre 2014, le gouverneur de la Californie Jerry Brown a signé la loi Audrie. Cette dernière consiste à “augmenter les peines et diminuer la protection de la vie privée des adolescents condamnés pour des actes sexuels sur une personne inconsciente à cause de la drogue ou de l’alcool ou incapable de donner son consentement en raison d’un handicap”.
My daughter Catherine Daisy Coleman committed suicide tonight. If you saw crazy/ messages and posts it was because I…
As press are beginning to reach out, we wanted to release a statement so that we can all remember her for the legacy of…
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